FRANCE
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Le maire de Saint-Étienne condamné à cinq ans de prison dans une affaire de chantage
Un tribunal français a déclaré lundi le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, "pleinement coupable" dans une affaire retentissante de chantage à la sextape, un scandale qui a secoué la vie politique locale pendant plus de trois ans.
Le maire de Saint-Étienne condamné à cinq ans de prison dans une affaire de chantage
Le maire de Saint-Étienne condamné à cinq ans de prison dans une affaire de chantage / AFP
il y a 18 heures

Le tribunal correctionnel de Lyon l'a condamné à cinq ans de prison dont quatre ferme et à une interdiction d'exercer toute fonction publique pendant cinq ans, avec effet immédiat. 

Perdriau, qui a toujours nié les accusations, a été reconnu coupable de chantage, détournement de fonds, abus de biens publics et participation à une organisation criminelle.

Un système de chantage organisé

Le procès portait sur les accusations selon lesquelles l’ancien maire aurait orchestré une opération secrète pour neutraliser son rival politique, Gilles Artigues, en utilisant des images compromettantes dans le but de nuire à ses ambitions municipales.

Selon l'accusation, Perdriau a utilisé pendant des années des images intimes pour faire pression sur Artigues, son ancien adjoint, et le réduire au silence.

L’affaire n'a éclaté qu'en 2022, lorsque le média d'investigation Mediapart a révélé le chantage, provoquant un tollé politique et public immédiat.

Malgré ses dénégations, Perdriau avait été exclu des Républicains (LR) et avait par la suite démissionné de ses fonctions métropolitaines. Il a toutefois refusé de quitter son poste de maire, ce qui a entraîné la démission d'une dizaine de membres de sa majorité.

Le tribunal a pris en compte les déclarations de Perdriau en septembre dernier, lorsqu'il s'était publiquement engagé à renoncer à ses mandats "si la moindre culpabilité était établie".

Outre les accusations de chantage, Perdriau fait toujours l'objet d'une enquête pour détournement de fonds municipaux. Il est accusé d'avoir détourné environ 40 000 € de subventions pour indemniser les personnes impliquées dans l'affaire de la vidéo à caractère sexuel.

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SOURCE:TRT français et agences