France: ultimes discussions pour tenter de sortir de l’impasse budgétaire

Le Premier ministre Sébastien Lecornu consulte les représentants de partis politiques afin de pouvoir présenter une loi spéciale permettant de sortir de l’impasse budgétaire.

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Le Premier ministre Sébastien Lecornu / Reuters

Le marathon n’est pas encore fini pour Sébastien Lecornu. Le Premier ministre poursuit ce lundi ses consultations des différentes formations politiques "pour trouver les conditions d'une solution" à l’impasse budgétaire. 

Cette série de rencontres vise à renforcer les alliances politiques qui devraient conduire à l'adoption rapide par le Parlement d'une loi spéciale, destinée à financer l'État et ses administrations en dépit de l'impasse budgétaire.

Après des discussions avec les dirigeants du Parti socialiste, le Premier ministre doit désormais rencontrer les membres du bloc central, à savoir Gabriel Attal, Marc Fesneau, Paul Christophe, Claude Malhuret, président du groupe LIRT (Les Indépendants République et Territoires) au Sénat, et Xavier Iacovelli, représentant du groupe RDPI (Rassemblement des Démocrates, Progressistes  et Indépendants) au Sénat.

Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), a critiqué la position de la droite lors des discussions.: "Nous faisons face à une droite qui refuse tout compromis", a-t-il déclaré sur BFMTV.

"Nous sommes ici pour rappeler ce qui, dans le projet du gouvernement, ne nous convient pas", a précisé de son côté Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée.

À l'issue de ces discussions, un Conseil des ministres de crise destiné à présenter le projet de loi spéciale est prévu en fin de journée, au retour du président Emmanuel Macron d'Abou Dhabi. 

Dans la foulée, les commissions des Finances de l'Assemblée nationale et du Sénat auditionneront lundi soir et mardi le ministre de l'Économie Roland Lescure et la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, sur ce projet de loi. L'objectif est que ce texte spécial puisse être voté mardi par les deux chambres.

Mais il faudra dès la rentrée reprendre les discussions pour tenter de trouver un budget 2026, car la loi spéciale "c'est un service minimum", a martelé Amélie de Montchalin. 

Une commission de sénateurs et députés a échoué vendredi à trouver un accord sur le projet de loi de finances pour l'année à venir.

La ministre a indiqué dimanche soir sur la chaîne BFMTV que l'objectif était d'adopter une véritable loi de finance 2026 avant "la fin janvier", y compris avec "quelques hausses d'impôts", une des demandes notamment du Parti socialiste - partenaire privilégié de Sébastien Lecornu lors de l'examen du budget de la Sécurité sociale - et à qui il a concédé notamment la suspension de la réforme des retraites.