“Nathalie Saint-Cricq ça suffit !”: une pétition réclame le licenciement de l’éditorialiste

La controverse autour des propos de Nathalie Saint-Cricq ne faiblit pas. Après la saisine de l’Arcom par La France insoumise (LFI) et la Grande Mosquée de Paris, une pétition en ligne demandant son licenciement de France Télévisions a déjà recueilli plus de 16000 signatures.

Tout est parti d’un échange diffusé le 3 décembre sur Franceinfo. Au cours d’un débat avec l’ancien député Alexis Corbière, Nathalie Saint-Cricq avait évoqué “la quête du vote musulman”, en suggérant que certains responsables politiques tiendraient des propos antisémites pour séduire cet électorat.

Alexis Corbière avait immédiatement contesté cette idée, jugeant qu’il était “intolérable” de considérer que les citoyens musulmans seraient sensibles à ce type de discours.

LFI et la Grande Mosquée de Paris ont néanmoins saisi l’Arcom lundi, estimant que ces déclarations établissaient une “essentialisation profondément problématique” qui assimile des millions de citoyens à un groupe supposément lié à l’antisémitisme.

“Nathalie Saint-Cricq ça suffit !”

Dans ce contexte, une pétition intitulée “Nathalie Saint-Cricq ça suffit !” circule activement en ligne et dépasse déjà les 16000 signatures.

Le texte accuse l’éditorialiste d’avoir présenté comme une réalité l’existence d’un “vote musulman” intrinsèquement antisémite, ce qui, selon les auteurs, stigmatise une communauté religieuse et culturelle entière et constitue un manquement grave à l’éthique journalistique.

Les initiateurs affirment que ces propos portent atteinte à la cohésion sociale et aux valeurs républicaines, rappelant la responsabilité particulière qui incombe à Nathalie Saint-Cricq en tant que directrice de la rédaction nationale de France Télévisions.

Ils estiment que son maintien compromettrait la crédibilité et l’intégrité du service public, d’autant qu’ils considèrent qu’elle serait “coutumière” de ce type de propos.

La pétition réclame son licenciement immédiat, l’instauration d’un dispositif interne d’évaluation éthique des prises de position publiques des responsables de l’information, ainsi qu’une transparence accrue sur les engagements du groupe en matière de diversité, de neutralité et de respect de toutes les communautés.

Les signataires considèrent que le départ de Nathalie Saint-Cricq serait nécessaire pour réaffirmer les valeurs de solidarité, d’égalité et de respect qui devraient guider l’audiovisuel public.

Des excuses qui ne suffisent pas 

Mardi, Nathalie Saint-Cricq a publié une vidéo sur X pour présenter ses excuses, affirmant que ses propos avaient été “tronqués” et regrettant qu’ils aient pu heurter.

Elle y réaffirme ne pas mettre en cause les citoyens de confession musulmane, mais les responsables politiques qui exploiteraient l’”antisémitisme” pour attirer des voix.

Ces explications n’ont toutefois pas convaincu une large partie des internautes qui continuent à réclamer son licenciement.