La police espagnole a annoncé lundi avoir démantelé une organisation terroriste suprémaciste blanche soupçonnée d'être liée au groupe néonazi The Base.
Selon les autorités, ce groupe constitue la première cellule terroriste accélérationniste identifiée en Espagne. L’accélérationnisme désigne un mouvement d'extrême droite prônant le recours à la violence pour déstabiliser la société et instaurer un État ethnique blanc.
La police a arrêté trois individus, dont le chef du groupe, et saisi des armes, des munitions, du matériel d'entraînement de type militaire et des documents néonazis.
Contacts internationaux et projet d’attentats
Le chef de la cellule, actuellement incarcéré, aurait également été en contact direct avec le fondateur américain de The Base, organisation considérée comme terroriste par l'Union européenne, le Canada, le Royaume-Uni, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
Le mois dernier, le fondateur avait publiquement exhorté ses partisans à renforcer leurs cellules internationales et à mener des attaques ciblées pour déstabiliser les institutions démocratiques occidentales, a ajouté la police espagnole.
L'enquête, ouverte en début d'année, avait permis d’identifier un homme qui semblait fortement radicalisé et adhérant à l'idéologie du groupe. Les agents antiterroristes ont ensuite déterminé qu'il appartenait à une cellule soudée de trois membres, ayant adopté la doctrine accélérationniste et se déclarant prêts à commettre des attentats.
Selon les autorités, les suspects avaient déjà suivi des entraînements tactiques utilisant des techniques et du matériel paramilitaires.
Les enquêteurs ont précisé que le groupe utilisait les réseaux sociaux pour recruter des membres potentiels et diffuser des contenus accélérationnistes.
The Base a été fondée en 2018 par Rinaldo Nazzaro, un ancien contractuel du Pentagone américain qui vit actuellement en Russie. Selon le Conseil national de sécurité néo-zélandais, le groupe a été très actif ces dernières années et s'est étendu, passant d'une entité principalement basée aux États-Unis à un réseau transnational composé de cellules largement autonomes d'extrémistes violents.
D'autres membres présumés du groupe ont également été arrêtés en Italie, aux Pays-Bas et en Belgique.
