Une paix juste et durable au Moyen-Orient est impossible sans la pleine autodétermination et la protection des droits humains fondamentaux des Palestiniens, a déclaré, lundi, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, avertissant que les violations répétées du cessez-le-feu par Israël aggravent la crise.
S’adressant aux délégués réunis lors du 5ᵉ Conseil général national du Congrès national africain (ANC) à Ekurhuleni, près de Johannesburg, Ramaphosa a affirmé que son gouvernement est “profondément préoccupé” par le fait qu’Israël viole “presque quotidiennement” l’accord de cessez-le-feu du 10 octobre conclu avec le Hamas, alors même que cet accord a permis la libération d’otages et de prisonniers politiques palestiniens.
Il a ajouté que l’ampleur des destructions à Gaza — que l’Afrique du Sud estime constituer un génocide — a poussé Pretoria à déposer une plainte contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ) en décembre 2023. Depuis, la CIJ a émis plusieurs mesures conservatoires enjoignant Israël de prévenir tout acte pouvant relever du génocide.
“Depuis le début de l’assaut le 7 octobre 2023, plus de 70 000 personnes sont connues pour avoir été tuées à Gaza, dont la majorité sont des femmes et des enfants”, a déclaré Ramaphosa.
Il a réitéré la demande de l’Afrique du Sud pour un cessez-le-feu immédiat ainsi qu’un processus politique aboutissant à un État palestinien souverain vivant aux côtés d’Israël.
Les guerres au Soudan et en Ukraine
Ramaphosa a également élargi son appel aux autres crises mondiales, condamnant les “souffrances horribles” causées par la guerre civile au Soudan, où plus de 150 000 personnes auraient été tuées, et réaffirmant l’implication de l’Afrique du Sud dans les efforts de paix liés à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Il a rappelé la mission de paix menée par des dirigeants africains qu’il avait conduite il y a deux ans à Kiev et à Saint-Pétersbourg pour exhorter la Russie et l’Ukraine à engager des négociations.
