La situation de centaines de milliers de Palestiniens déplacés à Gaza s'aggrave. Une dépression accompagnée de pluie et d'une masse d'air froid a atteint l'enclave vendredi à l'aube, faisant planer des avertissements quant aux risques d'inondations et d'effondrement des tentes et abris vétustes.
Le département météorologique palestinien a indiqué que la Palestine est touchée par un système de basse pression associé à une masse d'air relativement froid, voire glacial, et à de fortes pluies, parfois orageuses.
La protection civile de Gaza a diffusé une série de consignes et d'avertissements urgents à destination des habitants, en particulier ceux qui vivent sous des tentes, les appelant à prendre les précautions nécessaires pour se prémunir contre les risques d'inondations et d'effondrements.
Dans un communiqué, la Protection civile a exhorté les Palestiniens à consolider leurs tentes, notamment dans les zones côtières exposées aux vents violents, et à construire des digues de sable pour empêcher l'eau de mer de s'infiltrer.
Elle a également insisté sur l'importance de se tenir à l'écart des bâtiments fortement bombardés et désormais inhabitables, "de crainte qu'ils ne soient gravement endommagés par les pluies et ne s'effondrent sur leurs occupants".
La Protection civile a aussi mis en garde contre tout risque d'incendie, notamment en évitant d'allumer des feux à l'intérieur des tentes ou à proximité de matières plastiques et de tissus.
Elle a préconisé le creusement de "caniveaux et de drains en terre entre les tentes des personnes déplacées afin de prévenir les risques d'inondation".
Les familles déplacées craignent les conséquences de la tempête et la possibilité que leurs tentes et leurs maigres biens essentiels soient inondés, comme lors des deux dernières saisons des pluies, survenues pendant le génocide israélien.
Au cours des deux dernières années, leurs tentes ont été emportées ou déchirées par des vents violents, aggravant encore leur situation en l'absence d'alternatives ou de mesures de protection.
En raison des conditions météorologiques et des dégâts causés par les bombardements israéliens, le bureau de presse de Gaza estime que 93 % des tentes de déplacés ne sont plus utilisables comme abri – soit 125 000 sur un total de 135 000.
Aucune alternative n'est disponible dans l'enclave en raison des restrictions israéliennes sur l'acheminement de l'aide humanitaire.
Les autorités affirment qu'Israël viole le protocole humanitaire de l'accord de cessez-le-feu conclu le mois dernier, notamment en bloquant l'entrée de matériel d'abri tel que des tentes et des abris mobiles.
La première phase de l'accord de cessez-le-feu, fondée sur le plan en 20 points du président américain Donald Trump, prévoit la libération d'otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens. Le plan envisage également la reconstruction de Gaza et la mise en place d'un nouveau mécanisme de gouvernance sans le Hamas.
Depuis octobre 2023, Israël a tué plus de 69 000 personnes à Gaza, principalement des femmes et des enfants, et a réduit la bande de Gaza en ruines.
