France: Nicolas Sarkozy libéré sous contrôle judiciaire

Ce lundi, la cour d’appel a accédé à la demande de l’ancien président français Sarkozy, incarcéré le 21 octobre dans le cadre de l’affaire des financements libyens de sa campagne électorale. Il est libéré sous contrôle judiciaire.

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Des policiers devant la prison de la Santé à Paris ce 10 novembre 2025

Il a fallu quelques heures pour avoir la décision de la Cour d’appel. L'étude de la demande de libération anticipée a été étudiée ce lundi matin par les magistrats. L’avocat général Damien Brunet a déclaré que “les risques de concertation frauduleuse, de pression sur les témoins fondent des réquisitions sous fins de placement sous contrôle judiciaire" mais il n’en n’a pas moins demandé que soit fait droit à la demande de Nicolas Sarkozy d'être mis en liberté. La demande émanant du parquet, elle avait toutes ses chances d’aboutir.

Nicolas Sarkozy est intervenu en visioconférence durant l’étude de son dossier. La prison, "c'est dur, c'est très dur, ça l'est certainement pour tout détenu, je dirais même que c'est éreintant", a-t-il déclaré. 

"Je me bats pour que la vérité triomphe", a encore affirmé l’ancien président de la République, au cours d'une audience d'une cinquantaine de minutes tout en reconnaissant la gravité des faits qui lui sont reprochés. Il a été condamné à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs en septembre 2025 dans l’affaire des financements libyens d’une de ses campagnes électorales. Le procès en appel doit avoir lieu en mars prochain.

Sarkozy placé à l’isolement

"C'est la détention qui constitue une menace pour Nicolas Sarkozy, pas le contraire", a souligné de son côté Me Christophe Ingrain, un autre de ses avocats, observant qu'il était pour des raisons de sécurité "placé à l'isolement" et qu'il bénéficiait de la protection de deux agents en détention.
Les avocats de l’ancien chef de l’Etat avaient déposé la demande de mise en liberté dans les minutes qui ont suivi l'incarcération de leur client le 21 octobre. Le prisonnier Sarkozy n’a pas eu de traitement de faveur, l’étude de son dossier est intervenue deux semaines après son entrée à la prison de la santé à Paris.