Le Hezbollah confirme la mort de son commandant lors d'un raid israélien à Beyrouth
Les raids israéliens au sud de Beyrouth dimanche ont fait 5 morts et 28 blessés. Le Hezbollah déplore la mort de son commandant Ali Tabatabai.
Le Hezbollah a confirmé dimanche soir la mort de son commandant, Ali Tabatabai, lors d'une frappe aérienne israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, la capitale libanaise.
Dans un communiqué, le Hezbollah a rendu hommage à Tabatabai, le qualifiant de “commandant militaire clé”.
Le groupe a également annoncé la mort de quatre de ses membres lors de cette frappe.
L'armée israélienne a déclaré dimanche dans l’après-midi avoir éliminé Tabatabai lors d'une frappe ciblant la banlieue sud de Beyrouth, malgré un accord de cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a indiqué avoir ordonné la frappe sur recommandation du ministre de la Défense, Israël Katz, et du chef d'état-major, Eyal Zamir, accusant Tabatabai d'être à la tête du “renforcement et de l'armement” du Hezbollah.
Le ministère libanais de la Santé a annoncé que cinq personnes ont été tuées et 28 autres blessées lors de l'attaque.
Violation du cessez-le-feu
Depuis le début du cessez-le-feu, Israël a mené de multiples frappes sur la banlieue sud de Beyrouth, la plus récente remontant à juin.
Les tensions au Sud-Liban s'aggravent depuis des semaines, l'armée israélienne ayant intensifié ses raids aériens quasi quotidiens en territoire libanais, affirmant cibler des membres du Hezbollah et des infrastructures.
Selon le ministère libanais de la Santé, au moins 331 personnes ont été tuées et 945 blessées par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 27 novembre 2024. La mission de maintien de la paix des Nations Unies (FINUL) a également recensé plus de 10 000 violations de ce cessez-le-feu par Israël, tant par voie aérienne que terrestre.
Aux termes du cessez-le-feu, l'armée israélienne était censée se retirer du Sud-Liban en janvier dernier, mais elle ne s'est retirée que partiellement et maintient une présence militaire à cinq postes frontières.
Lire aussi: Liban: le Hezbollah affirme son droit à se défendre face aux attaques israéliennes