Salon Milipol Paris: des ONG plaident pour l’exclusion des sociétés livrant des armes à Israël
Des ONG françaises demandent au Premier ministre et au “salon de la sécurité intérieure des États” d’exclure de l’événement les entreprises, délégations ou intermédiaires impliqués dans la livraison des armes à Israël.
Plusieurs associations françaises de droits humains comme Al-Haq, AJPO, Survie, UJFP notamment, ont mis en demeure, hier, le Premier-ministre français et les organisateurs du salon Milipol d’exclure de cet événement toute entreprise ou organisation livrant des armes à Israël.
Milipol Paris est l'événement mondial de la sûreté et de la sécurité intérieure des États, organisé sous l'égide du ministère français de l'Intérieur.
Les associations estiment que la participation à la 24e édition du salon Milipol Paris, d’entreprises et de délégations qui livrent directement ou indirectement des armes à Israël, “favorise la perpétration de violation graves et répétées du droit international telles que des atteintes d’une ampleur considérable à la vie et à l’intégrité physique ou psychique de civils, de destructions de biens à caractère civil, situés sur le territoire palestinien occupé, et au Liban”
Alors que le procès contre la société Lafarge s’ouvrait hier (mardi – NDLR), l’État et les organisateurs du salon Milipol prennent le risque d’être poursuivis en justice en soutenant indirectement le génocide et autres crimes internationaux commis par Israël”, écrivent les ONG dans leur communiqué.
Avec 39 exposants, Israël fait partie des États les plus représentés au salon Milipol. Pour les activistes, ce salon est à même d’offrir non seulement une tribune à Israël pour promouvoir et exporter des équipements et technologies militaires mais également une idéologie destructrice et coloniale.
Si au bout de huit jours, Milipol et le Premier ministre français ne se conforment pas à leurs demandes, les ONG impliquées dans la mise en demeure envisagent des poursuites.
Lire aussi: France: le Salon du Bourget, assigné en justice pour “complicité de génocide”