Tiktok sera interdit au Kirghizstan pour protéger la santé des enfants
En Occident, TikTok est déjà confronté à des limitations croissantes, sur l'accusation de transferts de données d'utilisateurs en Chine, tandis que l'Afghanistan, l'Inde, la Jordanie ou encore la Somalie ont banni le service pour diverses raisons.
TikTok / Photo: Reuters (Reuters)

Le Kirghizstan a annoncé mercredi qu'il allait interdire le réseau social TikTok, accusé par les autorités de ne pas "réduire l'accès aux informations nuisibles à la santé et au développement des enfants" de ce pays d'Asie centrale voisin de la Chine.

"Le ministère de la Culture, de l'Information, du Sport et de la Jeunesse a décidé de mettre fin à la distribution du service TikTok sur le territoire de la République kirghize", a-t-il annoncé dans un communiqué.

D'après la même source, une demande en ce sens a été transmise au ministère du Développement numérique de cette ex-république soviétique de sept millions d'habitants.

"Nous avons reçu de nombreuses demandes de la part d'ONG inquiètes au sujet de l'effet néfaste de TikTok", une application de partage de vidéos courtes et divertissantes, qui "affecte négativement le développement mental et la santé des enfants", assure le ministère de la Culture.

Les autorités disent avoir pris cette décision après avoir notamment constaté "l'absence de restriction d'accès aux informations nuisibles à la santé" physique et mentale par Tiktok, qui compte plus d'un milliard d'utilisateurs actifs dans le monde et dont la maison-mère est le chinois ByteDance.

En Occident, TikTok est déjà confronté à des limitations croissantes, sur fond d'accusations de transferts de données d'utilisateurs en Chine, tandis que l'Afghanistan, l'Inde, la Jordanie ou encore la Somalie ont banni le service pour diverses raisons.

En France, le Sénat avait menacé l'application d'une suspension si celle-ci ne prenait pas des mesures pour clarifier ses liens avec les autorités chinoises et ne mettait pas en place une modération "efficace" avant le 1er janvier 2024.

AFP