L'Irish Times s'excuse pour un canular rédigé par l’IA sur le faux bronzage des femmes
L'éditeur, Ruadhán Mac Cormaic, a déclaré dimanche qu'il avait été victime "d'une tromperie délibérée et coordonnée" qui démontrait la nécessité de contrôles plus stricts.
L'Irish Times s'excuse pour un canular rédigé par l’IA sur le faux bronzage des femmes (Others)

Le journal irlandais “Irish Times“ a présenté des excuses pour avoir publié dans la journée du 11 mai dernier un article canular intitulé “L’obsession des Irlandaises pour le faux bronzage est problématique“ dans la rubrique Opinions. Le papier en question était en fait une fausse information rédigée par l’intelligence artificielle (IA).

L'éditeur, Ruadhán Mac Cormaic, a déclaré dimanche qu'il avait été victime "d'une tromperie délibérée et coordonnée" qui attestait la nécessité de contrôles plus stricts, rapporte le quotidien britannique The Guardian.

La même source a rapporté le communiqué du journal irlandais faisant état d’une “confiance ébréchée entre l'Irish Times et ses lecteurs, et nous en sommes sincèrement désolés. L'incident a mis en évidence une lacune dans nos procédures de prépublication“.

“Nous devons les rendre plus robustes (procédures de prépublication, ndlr), et nous le ferons. Cela souligne également l'un des défis soulevés par l'IA générative pour les organes de presse. Nous, comme d'autres, apprendrons et nous adapterons“, a ajouté Mac Cormaic.

Au bout de quelques heures, l’article avait été supprimé et remplacé par la légende, "Le texte de cet article a été supprimé en attente de vérifications".

Le papier incriminé était en fait un article d'opinion, rédigé par un contributeur sous le nom d'Adriana Acosta-Cortez, qui se présentait comme un agent de la santé équatorienne vivant dans le nord de Dublin. L’article canular accusait les Irlandaises qui utilisaient du faux bronzage de se moquer de celles qui avaient la peau naturellement foncée.

“Le faux bronzage représente plus qu’un simple choix cosmétique inoffensif ; il soulève des questions d’appropriation culturelle et de fétichisation de la forte teneur en mélanine que l’on trouve chez les personnes plus pigmentées“, fustigeait l’article canular.

Il s’est avéré, à la suite de la polémique suscitée par ce papier, que l’autrice Adriana Acosta-Cortez n’existait pas et que sa photo de profil sur Twitter avait été générée par l’IA, d’après des analyses d’experts.

Ruadhán Mac Cormaic a indiqué que cette erreur mettait en évidence “l’un des défis posés par l’IA générative aux organismes de presse“.

AA