L’Egypte nie avoir aménagé une zone pour accueillir les Palestiniens en cas d’assaut sur Rafah
Israël persiste à répéter que son armée mettait au point un plan d'évacuation des habitants de Rafah, en dépit des mises-en-garde internationales l’appelant à renoncer à ces plans.
Image aérienne montrant une vue générale du passage frontalier entre l'Egypte et Gaza / Photo: Reuters (Reuters)

L'Egypte a nié les informations faisant état de l’aménagement d’une zone près de sa frontière avec Gaza pour accueillir des Palestiniens si une offensive israélienne à Rafah provoquait un exode vers son territoire.

L’agence Reuters a repris cette information diffusée par des médias israéliens, entrecoupés par des déclarations de “quatre sources (qui) ont préféré garder l'anonymat en raison du caractère sensible de la question”.

L'Egypte a mis en garde à maintes reprises contre l’éventualité d’un déplacement des Palestiniens dans le SinaÏ en cas d’offensive terrestre israélienne, soulignant que ce serait totalement inacceptable.

Les Etats-Unis se sont également dit opposés à tout déplacement forcé de Palestiniens hors de Gaza.

L'une des sources citées par Reuters a déclaré que l'Egypte avait bon espoir que les négociations en cours pour conclure un cessez-le-feu permettraient d'éviter un tel scénario, mais qu'elle établissait la zone à la frontière en tant que mesure temporaire et de précaution.

Trois sources sécuritaires ont fait savoir que l'Egypte avait commencé à préparer quelques installations de base qui pourraient être utilisées pour abriter des Palestiniens dans une zone située dans le désert, soulignant qu'il s'agissait d'une mesure d'urgence.

Israël a annoncé sa volonté de poursuivre ses opérations militaires à Rafah, ville frontalière de l'Égypte considérée comme l'ultime refuge pour les civils palestiniens déplacés par les combats depuis plus de quatre mois.

Face aux mises-en-garde internationales appelant Israël à renoncer à ses plan de lancer un assaut terrestre sur Rafah, Tel Aviv n’a de cesse de faire état d’un plan militaire visant l'évacuation des civils de cette ville du sud de la bande de Gaza, ultime refuge de plus d’un million de déplacés palestiniens.

Le coordinateur aux Affaires humanitaires des Nations unies, Martin Griffiths, a affirmé qu'il était "illusoire" de penser que les habitants de Gaza pourraient être évacués vers un lieu sûr, et a mis en garde contre le risque de voir les Palestiniens fuir en Egypte si Israël lançait une opération militaire à Rafah.

L'une des sources a indiqué que la construction du camp avait commencé il y a trois ou quatre jours et qu'il offrirait un abri temporaire si des personnes traversaient la frontière "jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée".

Interrogé sur ces déclarations rapportées par Reuters, le chef du service d'information de l'Etat égyptien a affirmé : "(Ces déclarations) ne se fondent sur rien. Nos frères palestiniens l'ont dit, et l'Egypte a dit qu'aucun préparatif n'était en cours pour (faire face) à une telle éventualité."


Agences