La communauté internationale préoccupée par le regain de tension entre l’Iran et Israël
L’attaque sans précédent de l’Iran contre Israël a suscité une vague de réactions dans le monde et des appels à la retenue pour prévenir l’embrasement du Moyen-Orient ; alors qu’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU est prévue ce dimanche.
Des membres du Conseil de sécurité en discussion informelle / Photo: Reuters (Reuters)

D’emblée, le président américain Joe Biden a "condamné ces attaques avec la plus grande fermeté", les qualifiant d'"éhontées" et réaffirmant son soutien "inébranlable" à Israël. Les forces américaines ont contribué à abattre "presque tous" les projectiles iraniens, a-t-il assuré dans un communiqué.

"Inacceptable" est le qualificatif utilisé par l’UE qui "condamne fermement" l’attaque.

Pour le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, cette attaque “constitue une escalade sans précédent et une menace grave à la sécurité régionale"

Alarmiste, l'Allemagne a prévenu dimanche que l'attaque de l'Iran contre Israël pourrait "plonger toute la région dans le chaos".

"Nous condamnons avec la plus grande fermeté l'attaque en cours, qui pourrait plonger toute la région dans le chaos", a déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, sur X, exhortant l'"Iran et ses mandataires à cesser immédiatement" ses actions et ajoutant que Berlin se tient "fermement aux côtés d'Israël".

Dans le même sillage, Londres condamne une attaque "dangereuse". Le Premier ministre britannique Rishi Sunak condamne "dans les termes les plus vifs l'attaque dangereuse du régime iranien contre Israël" assurant que le Royaume-Uni "continuerait à défendre la sécurité d'Israël" en annonçant l'envoi d'avions de combat supplémentaires au Proche-Orient.

"Aux côtés de nos alliés, nous travaillons en urgence à stabiliser la situation et empêcher une escalade. Personne ne veut voir de nouveaux bains de sang", a indiqué M. Sunak dans un communiqué.

La France a aussi sévèrement condamné l’initiative de Téhéran.

Téhéran convoque des ambassadeurs

Ces réactions ont suscité le mécontentement de l’Iran. Le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé dimanche avoir convoqué les ambassadeurs du Royaume-Uni, de France et d’Allemagne pour protester contre les propos des autorités de ces pays après les frappes iraniennes menées dans la nuit contre Israël.

Les trois diplomates européens “ont été convoqués au ministère (...) suite aux positions irresponsables de certains responsables de ces pays concernant la réponse de l’Iran à la série d’actions du régime sioniste contre les ressortissants et les intérêts de notre pays”, a déclaré le ministère, dans un communiqué publié par l’agence officielle Irna.

Le Qatar a, pour sa part, exprimé "sa profonde inquiétude" et appelé "toutes les parties à mettre fin à l'escalade" et à "faire preuve de la plus grande retenue".

De son côté, Le Caire a mis en garde contre un "risque d'expansion" du conflit. L'Égypte a appelé par la voix de son ministère des Affaires étrangères "à une retenue maximale" et affirmé "être en contact direct avec toutes les parties au conflit pour essayer de contenir la situation", en mettant en garde contre le "risque d’expansion régionale du conflit".

A la veille d’une réunion du Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a fermement condamné samedi "la grave escalade" que représente l'attaque de l'Iran contre Israël, et appelé à "une cessation immédiate de ces hostilités". Il a affirmé être "profondément alarmé par le danger très réel d'une escalade dévastatrice à l'échelle de la région", avant d’"exhorter toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue afin d'éviter toute action qui pourrait conduire à des confrontations militaires majeures sur plusieurs fronts au Moyen-Orient".

L'Otan abonde dans le même sens, et "appelle à la retenue" pour éviter un conflit "incontrôlable" et "condamne l'escalade de l'Iran", a indiqué dimanche la porte-parole de l'Otan, Farah Dakhlallah, dans un communiqué. "Il est essentiel que le conflit au Moyen-Orient ne devienne pas incontrôlable", ajoute l'Otan.

Une attitude similaire a été adoptée par la Russie et la Chine, mais aussi l’Espagne qui implorent des deux parties la retenue. .

TRT Français et agences