Incidents au Stade de France : "Un grave préjudice à l'image de la France"
Le match opposant Liverpool au Real Madrid en finale de la Ligue des champions, le 28 mai dernier, a été retardé d’une demi-heure après que des incidents de sécurité ont été enregistrés aux abords du stade de France.
Incidents au Stade de France : "Un grave préjudice à l'image de la France" (AFP)

Un premier rapport d'enquête gouvernemental sur les incidents du 28 mai au Stade de France remis vendredi à la Première ministre française Élisabeth Borne conclut à un enchaînement de "défaillances" et déplore une réponse policière aux incidents ayant porté un "grave préjudice à l'image de la France".

Dans son rapport, le délégué interministériel aux JO et aux grands évènements, Michel Cadot regrette "des scènes très médiatisées d'opérations de rétablissement de l'ordre (...) qui ont suscité des interrogations de la part d'observateurs extérieurs sur la capacité de notre pays à livrer et à réussir les grands événements sportifs dont nous aurons prochainement la responsabilité".

A deux ans des JO, le rapport recommande la mise en place d'une instance de pilotage nationale pour des événements sportifs internationaux d'intérêt majeur, sur le modèle de celui déjà en place pour les JO de Paris.

"La Première ministre Élisabeth Borne a chargé le ministre de l'Intérieur et la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques de se saisir des recommandations qu'il contient pour les mettre en œuvre sans délai", a indiqué Matignon dans un communiqué.

Concernant les raisons du raté, le document de 30 pages revient sur la préparation, établit un déroulé de la soirée, détaille les "dysfonctionnements" et répartit les responsabilités de chacun, sans accabler l'un ou l'autre des acteurs.

Évoquant une "embolie" et une "rupture" du dispositif de contrôle et de sécurité, le rapport juge que "les organisateurs et la police ont subi" la situation de crise et pointe des "problèmes d'exécution".

Pour le délégué interministériel, l'élément déclencheur reste l'"afflux mal maîtrisé du public excédentaire sans billets ou avec des faux billets, dans des proportions inédites".

Mais il appelle à "relativiser" la première version du ministre de l'Intérieur qui avait évoqué dans un premier temps jusqu'à 40.000 supporters anglais sans billet valide aux abords du stade.

Sur une note plus positive, M. Cadot rappelle que 97% des spectateurs ont pu assister au match alors que les fan-zones installées hors de l'enceinte n'ont posé aucun problème de trouble à l'ordre public.

AFP