Gaza: un ministre israélien rejette l'arrêt de la guerre et appelle à un régime militaire
Le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich a indiqué que l'arrêt des combats pendant deux mois signifierait la perte des "réalisations israéliennes à Gaza", ce qui permettrait au Hamas de "rétablir son autorité".
Le ministre israélien Bezalel Smotrich s'est élevé contre l'UNRWA, déclarant que l'agence des Nations unies "doit être expulsée de Gaza et de la Cisjordanie (occupée)" / Photo: Reuters (Reuters)

Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a annoncé lundi lors d’une réunion que son parti sioniste religieux ne serait pas d'accord sur l'arrêt des combats à Gaza et a appelé à un gouvernement militaire israélien dans l'enclave après la guerre.

Selon la chaîne locale Channel 12, Smotrich a indiqué que l'arrêt de la guerre à Gaza pendant deux mois signifierait la perte des réalisations de l'armée israélienne sur place et permettrait au groupe palestinien Hamas de rétablir son autorité.

Il a réagi aux informations diffusées par les médias israéliens selon lesquelles Israël et le Hamas étaient sur le point de conclure un accord prévoyant l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu de deux mois et un échange de prisonniers.

"Il y aura une autorité militaire israélienne à Gaza parce que nous en sommes tous d'accord", a déclaré M. Smotrich lors d'une interview accordée à Channel 12 samedi.

Il s'est également prononcé contre l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), affirmant qu'il devait être expulsé de Gaza et de Cisjordanie.

Il est à souligner qu’Israël a lancé une offensive meurtrière sur la bande de Gaza à la suite d'une attaque transfrontalière du Hamas le 7 octobre, tuant au moins 26 637 Palestiniens et en blessant 65 387. Près de 1 200 Israéliens auraient été tués lors de l'attaque du Hamas.

L'offensive israélienne a provoqué le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, qui souffre d'une grave pénurie de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.

Agences