Gaza: Paris exige "toute la lumière" sur un bombardement ayant tué un de ses agents
Paris a "condamné" un bombardement israélien dans la bande de Gaza ayant causé la mort d'un agent du ministère français des Affaires étrangères et a exigé que "tout la lumière soit faite" sur ce drame "dans les plus brefs délais".
Bombardement sur Gaza / Photo: AFP (AFP)

"C'est avec beaucoup d'émotion que le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a appris le décès de l'un de ses agents, mort des suites de ses blessures lors d'un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza", a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué.

"Nous exigeons que toute la lumière soit faite par les autorités israéliennes sur les circonstances de ce bombardement, dans les plus brefs délais", demande le communiqué du ministère français.

L'agent qui travaillait pour la France depuis 2022, et dont l’identité et la nationalité n'ont pas été précisées, avait trouvé refuge dans la maison d’un de ses collègues du consulat général de France, aux côtés de deux autres collègues et de membres de leur famille.

"Solidarité totale avec les agents du Quai d'Orsay endeuillés. Il est plus que temps de taper du poing sur la table face à Nétanyahu", a réagi sur X (ancien Twitter) le député LFI de l'Essonne Antoine Léaument.

"Que faudra-il pour que le monde arrête de soutenir Israël dans sa folie meurtrière ? Droit de répliquer au Hamas, oui ! Mais ça, non !", a commenté pour sa part sur le même réseau social la députée de la Drôme et vice-présidente de la commission des Affaires étrangères Mireille Clapot.

La maison où s'était réfugié l'agent a été frappée par un bombardement israélien mercredi soir, faisant une dizaine de victimes.

Une partie de sa famille avait pu quitter Gaza pour la France, dans le cadre du dispositif d'évacuation mis en place par la France qui incluait les Français présents dans la bande de Gaza, les agents de l'Institut français et leurs ayants-droits.

Le ministère de la Santé de Gaza a fait état vendredi de 18.800 morts dans les bombardements israéliens, majoritairement des femmes, des enfants et des adolescents.

AFP