France: série de perquisitions dans des établissements d'Orpea
Des perquisitions ont été lancées mardi dans "plusieurs dizaines" d'Ehpad du groupe Orpea en France dans le cadre d'une enquête ouverte pour "maltraitance institutionnelle", a déclaré le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine).
France: série de perquisitions dans des établissements d'Orpea / Photo: Reuters (Reuters)

Le parquet a été saisi d'une cinquantaine de plaintes de familles de résidents d'établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, qui dénoncent de graves manquements dans leur prise en charge.

Le groupe a été mis en cause dans un livre du journaliste Victor Castanet, paru en janvier dernier, dans lequel il décrit notamment un "rationnement" des soins et des repas.

Orpea a déclaré en juin qu'un audit indépendant avait trouvé des preuves de dysfonctionnements et des comportements fautifs dans certains de ses établissements, notamment des dépenses de main-d'œuvre gonflées et des paiements suspects à des tiers, sans toutefois confirmer toutes les accusations formulées dans le livre. Elle a rejeté les allégations de malversations généralisées.

Les perquisitions ont eu lieu alors qu'Orpea annonçait mardi aux investisseurs qu'elle allait réduire ses activités internationales et se concentrer sur son activité principale.

Le groupe, qui a demandé une procédure amiable de conciliation pour renégocier sa dette et annoncé des dépréciations, a déclaré qu'il envisageait de convertir 3,8 milliards d'euros de dettes non garanties en actions par le biais d'une émission de droits aux actionnaires existants.

Le groupe espère également faire entrer 1,9 à 2,1 milliards d'euros d'apports de fonds nouveaux sous la forme de nouvelles dettes garanties pour un montant cible de 600 millions d'euros pour couvrir ses besoins de financement jusqu'au début de l'été 2023, et d'une deuxième augmentation de capital.

En octobre, le groupe de maisons de retraite avait mis en garde contre des dépréciations d'actifs et indiqué qu'il avait demandé des discussions avec ses créanciers.

Reuters