France: Gabriel Attal fustige le "zéro empathie" des grévistes du secteur des transports
Le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, a pointé, jeudi matin, le “zéro empathie“ des salariés de la RATP (régime autonome des transports parisiens), envers les usagers, au cours d’une interview à BFMTV.
France: Gabriel Attal fustige le "zéro empathie" des grévistes du secteur des transports / Photo: AFP (AFP)

"J’ai entendu que le mot d’ordre c’était zéro métro et zéro RER, je prolongerai en disant que c’est aussi zéro empathie", a-t-il dénoncé.

Gabriel Attal a eu une pensée pour tous ceux "qui n’ont pas pu aller travailler, qui n’ont pas pu se déplacer, qui ont peut-être eu des difficultés à déposer les enfants à l’école" alors qu’une journée noire se profile dans les transports d’Île-de-France, mais également dans tout le pays.

Reconnaissant néanmoins que "le mouvement de grève" relève d’un "droit constitutionnel", il a tenu à souligner que la "situation est difficile" pour "tous les Français" qui subissent l’inflation.

Le ministre des Comptes publics a également souligné que plusieurs filières du secteur public "ont décidé des augmentations de salaires" citant un taux d’un "peu plus de 5% à la RATP".

Il assure enfin que l’Exécutif "a pris une décision historique cet été avec une augmentation du point d'indice de 3,5%" et précise qu’il "faut remonter très très loin pour retrouver une telle augmentation".

S’agissant de l’inflation, Gabriel Attal a fait savoir que le gouvernement prévoit un taux de 3,5% pour l’année 2023.

Selon le site Sytadin, qui recense les embouteillages en Île-de-France en temps réel, 365 kilomètres de bouchons étaient enregistrés à 9 heures (heure locale).

La RATP indique sur son site internet que la circulation des métros et des RER est "très fortement perturbée" et que plus d’une trentaine de stations est fermée, y compris sur la trajectoire de lignes qui circulent partiellement.

À noter que de nombreux secteurs sont touchés, partout en France par ce mouvement de grève visant à réclamer une hausse des rémunérations et une amélioration des conditions de travail.

Le secteur public comme privé est touché, avec notamment des perturbations dans les écoles, les cantines, les crèches, ou encore le secteur médical.

La province n’est pas épargnée et des manifestations sont prévues dans toutes les grandes villes, comme Lyon, Marseille, Nice.

AA