France: Confrontée à une série de polémiques, la ministre de l'Education auditionnée par les députés
La ministre française de l'Education et des Sports Amélie Oudéa-Castéra doit être auditionnée mardi après-midi à l'Assemblée nationale.
La nouvelle ministre de l'Education sera auditionnée par les députés / Photo: AFP (AFP)

Depuis sa nomination le 11 janvier, Mme Oudéa-Castéra ne cesse de faire face à des polémiques à répétition, en plus de la grève déclarée par le secteur.

Le syndicat Snes-FSU a estimé dans la matinée que 40% des enseignants dans les collèges (où sont scolarisés les élèves de 11 à 14 ans environ) étaient en grève mardi.

Jeudi déjà, une journée d'action avait mobilisé un enseignant sur cinq, selon des chiffres officiels.

Plus largement, plusieurs syndicats ont appelé à une "semaine d'actions du 5 au 9 février" pour "défendre l'école publique, exiger l’ouverture de discussions immédiates sur les salaires notamment.

L'audition de la ministre par les députés de la commission des Affaires culturelles est prévue à 16H30 (15H30 GMT).

L'avenir d'Amélie Oudéa-Castéra au gouvernement semble ne tenir qu'à un fil.

La France attend la nomination imminente de la deuxième moitié du gouvernement du Premier ministre Gabriel Attal, arrivé à Matignon le 10 janvier.

Une nouvelle liste d'au maximum de 15 ministres délégués et secrétaires d'Etat doit compléter celle des 14 ministres annoncée début janvier.

En attendant, l'hypothèse d'un remplacement de Mme Oudéa-Castéra prend chaque jour de l’ampleur.

La porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, a pourtant assuré mardi que la ministre de l'Education nationale était "pleinement à sa tâche".

Promue à la tête d'un super-ministère, dans lequel l'Education et la Jeunesse s'ajoutent aux Sports et aux Jeux olympiques dont elle avait déjà la charge, Mme Oudéa-Castéra cristallise depuis le mécontentement du monde enseignant.

La ministre s'est vu reprocher ses déclarations polémiques dès sa prise de fonction, lorsqu'elle a justifié l'inscription de ses enfants dans un établissement privé élitiste parisien, Stanislas, par "des paquets d'heures pas sérieusement remplacées" dans le public, des affirmations démenties par l'ex-enseignante de son fils en maternelle.

AFP