Explosions en Iran: les sites nucléaires épargnés
Les sites nucléaires iraniens n'ont subi aucun dommage après les frappes aériennes menées dans la nuit de jeudi à vendredi par Israël, a confirmé l'Agence internationale de l'énergie atomique.
L'AIEA a affirmé que es sites nucléaires de l'Iran n'ont subi aucun dommage / Photo: Reuters (Reuters)

"L'AIEA peut confirmer que les sites nucléaires de l'Iran n'ont subi aucun dommage", a déclaré l'agence sur X.

Le directeur général Rafael Grossi appelle toutes les parties à faire preuve d'une extrême retenue et rappelle que les installations nucléaires ne devraient jamais être prises pour cible lors de conflits militaires, a ajouté l'AIEA qui affirme suivre la situation de très près.

Selon des médias américains et iraniens, Israël a mené une frappe à l'intérieur du territoire iranien, mais aucun des médias n'a identifié les cibles.

Des responsables américains ont déclaré à CBS News et ABC News, sous couvert d'anonymat, qu'Israël avait employé des missiles balistiques pour frapper l'Iran.

La télévision officielle iranienne a confirmé des "explosions massives" dans la province centrale d'Ispahan, mais a précisé qu'aucune installation nucléaire n'avait été touchée ou visée. L'agence de presse semi-officielle Mehr News Agency a quant à elle rapporté que trois drones avaient été détruits dans le ciel de la province d'Ispahan.

L'armée israélienne n'a pas encore commenté cette attaque, mais a indiqué qu'une réunion de sécurité était actuellement en cours au ministère israélien de la défense à Tel-Aviv.

Vendredi matin, Tally Gotliv, membre de la Knesset du parti Likoud dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a laissé entendre qu'Israël attaquerait l'Iran bien que Tel Aviv n'ait pas officiellement revendiqué l'opération.

La Douzième chaîne israélienne a rapporté que "le ministère des Affaires étrangères a demandé à ses ambassades à travers le monde de s’abstenir de faire des déclarations sur les informations faisant état d’une attaque en Iran".

Inquiétude internationale

La tension est montée d'un cran entre l'Iran et Israël après que Téhéran a mené une attaque de drones et de missiles, samedi, en représailles au bombardement de son consulat à Damas, en Syrie, le 1er avril, attaque qui a coûté la vie à sept officiers supérieurs iraniens, dont deux hauts responsables de l’antenne syrienne et libanaise du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI).

Plus de 300 drones et missiles auraient été tirés par Téhéran, mais presque tous ont été interceptés par les systèmes de défense antiaérienne d'Israël et de ses alliés - les États-Unis, la France et le Royaume-Uni.

Israël n'a pas officiellement revendiqué la responsabilité de son attaque contre la représentation diplomatique iranienne à Damas, mais a déjà mené des attaques contre des cibles iraniennes dans toute la Syrie au cours des derniers mois. Les États-Unis ont nié avoir joué un quelconque rôle dans cette opération.

Des appels à la retenue ont été lancés alors qu’une flambée de prix a été enregistrée sur les marchés mondiaux. Les prix au comptant de l’or ont bondi vendredi à un nouveau sommet historique au-dessus de 2 400 dollars l’once, après l'attaque israélienne présumée contre des installations iraniennes.

Les prix des contrats d'or au comptant ont atteint environ 2 410 dollars l'once à (04h00 GMT), avant de baisser légèrement à 2 390 dollars après que Téhéran a annoncé que ses installations n'étaient pas affectées et que le trafic maritime avait repris progressivement.

Agences