Cavusoglu met en garde Athènes à propos de la militarisation des îles en mer Egée
Le Chef de la diplomatie turque a mis en garde Athènes au sujet des violations du statut démilitarisé des îles en mer Egée en assurant qu’Ankara fera le nécessaire si Athènes ne désire pas la paix.
Cavusoglu met en garde Athènes à propos de la militarisation des îles en mer Egée / Photo: AA (AA)

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a mis en garde Athènes contre les représailles d’Ankara si la Grèce poursuit son entreprise de militarisation des îles en mer Égée sans égards pour les traités internationaux et le droit international. Lors d’une conférence de presse, mardi, après sa rencontre avec son homologue roumain, Bogdan Aurescu, le ministre turc s’est d’abord exprimé sur les manœuvres militaires que la Grèce effectue en mer Égée et sur les îles, alors que celles-ci possèdent un statut démilitarisé dans le cadre d’accords internationaux . Il a relevé que la Grèce continue de violer le statut de ces îles et de prendre des initiatives hostiles à la Turquie. "Nous ne pouvons pas rester silencieux face à cela", a-t-il dit à cet égard. "Soit la Grèce fera marche arrière et respectera les accords, soit nous ferons le nécessaire" a-t-il mis en garde. Il a rappelé les déclarations du Président de la République, Recep Tayyip Erdogan, selon lesquelles la Turquie pourrait intervenir "une nuit sans prévenir". "Nous ne pouvons rester sans agir face aux menaces", a ajouté le ministre turc, indiquant que tout sera fait, sur le plan juridique comme sur le terrain. M. Cavusoglu est ensuite revenu sur les attentes d’Ankara concernant le processus d’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN. Les deux pays se sont engagés à mettre en œuvre un certain nombre de mesures pour soutenir la lutte antiterroriste de la Turquie, notamment l’extradition des terroristes recherchés par Ankara. "Certaines avancées positives ont été réalisées avec le nouveau gouvernement suédois", a-t-il fait remarquer. Le ministre turc a expliqué qu’Ankara ne dissocie pas les procédures des deux pays, soulignant que tout dépend de la mise en œuvre des engagements pris par Stockholm et Helsinki. "Nous avons moins de difficultés avec la Finlande, mais celle-ci n’a toujours pas annoncé la levée de son embargo à la vente d’armes à notre pays. Et la Suède a encore des efforts à faire", a-t-il expliqué, saluant la première extradition d’un terroriste recherché par la Turquie.

AA