Cacao : la Côte d'Ivoire et le Ghana dénoncent les critères européens
Lors d'une conférence de presse organisée en marge de la COP15 à Abidjan, la Côte d'Ivoire et le Ghana ont dénoncé la définition européenne de la notion de "cacao durable", tout en soutenant les actions visant à protéger le couvert forestier.
Cacao : la Côte d'Ivoire et le Ghana dénoncent les critères européens (AFP)

Réunis mercredi dans le cadre du Comité économique et commercial de l'Initiative Cacao Côte d'Ivoire - Ghana, les deux pays ont signé une déclaration commune, en faveur d'un pacte économique pour un "cacao durable".

Ce nouvel instrument identifie des mesures pour une application sincère du mécanisme de fixation du prix du cacao et recommande aux pays consommateurs de chocolat, notamment ceux d'Europe, d'opter pour une définition plus juste du "cacao durable".

« Refusant de payer 2600 dollars américains la tonne de notre cacao, des industriels européens se sont empressés d'acheter à 7200 dollars américains la tonne du cacao produit dans une petite forêt en Chine. De plus, personne n'a interpellé la Chine sur le risque potentiel de déforestation", a dénoncé Joseph Boahent Aidoo.

L'initiative "Cacao Côte d'Ivoire Ghana" n'entend pas laisser prospérer cette politique de deux poids, deux mesures.

"La Côte d'Ivoire et le Ghana cumulent, à eux deux, plus de 60% de l'offre mondiale de cacao. Mais à court, moyen et long terme d'autres pays producteurs de cacao vont se joindre à nous, pour faire changer les choses", a rappelé Alex Assanvo, secrétaire exécutif de l'initiative "Cacao Côte d'Ivoire Ghana".

A noter que l'initiative "Cacao Côte d'Ivoire Ghana" a été créée à l'initiative du chef de l'État ivoirien, Alassane Ouattara et de son homologue Ghanéen Nana Akufo Asso, dans le but d'offrir de meilleures conditions de vie aux planteurs de leurs deux pays.

La Côte d'Ivoire et le Ghana sont les deux gros producteurs de cacao au monde avec plus de 60% de part de marché.


AA