Attentats du 13 novembre 2015: perpétuité pour Salah Abdeslam
Le dernier survivant des commandos du 13 novembre 2015, Salah Abdeslam, a été condamné mercredi, à la prison à perpétuité incompressible, par la Cour d’Assises spéciale de Paris.
Attentats du 13 novembre 2015: perpétuité pour Salah Abdeslam (AFP)

Il devient le cinquième condamné à une telle peine en France.

Le franco-marocain de 32 ans écope donc d’une sanction pénale conforme aux réquisitions du parquet national antiterroriste.

La Cour, présidée par Jean-Louis Périès a reconnu coupables de tous les faits qui leurs sont reprochés, 19 des 20 accusés.

Seule la nature terroriste de l’association de malfaiteurs reconnue à l’encontre de Farid Kharkach, n’a pas été retenue.

Ainsi, outre Salah Abdeslam, qui était l’accusé le plus médiatique de ce procès tentaculaire, Mohamed Abrini, « l’homme au chapeau » des attentats de Bruxelles, est lui aussi condamné à la perpétuité mais avec une peine de sûreté de 22 ans.

Mohamed Bakkali, Ousama Krayem et Sofien Ayari sont condamnés à 30 ans de prison dont 2/3 de sûreté.

Mohamed Amri est condamné à 8 ans de prison, Hamza Attou à 4 ans de prison, Ali Oulkadi à 5 ans de prison dont 3 avec sursis.

Yassine Atar écope de 8 ans de prison dont 2/3 de sûreté, Farid Kharkhach de 2 ans et Ali El Haddad Asufi est condamné à 10 ans de prison dont 2/3 de sûreté.

Abdellah Chouaa est quant à lui condamné à 4 ans de prison dont 3 avec sursis, Adel Haddadi et Muhammad Usman à 18 ans de prison dont 2/3 de sûreté.

Ahmed Dahmani, absent au procès et incarcéré en Turquie, est condamné à 30 ans de prison dont 2/3 de sûreté, interdiction définitive du territoire français.

Les cinq accusés présumés morts, Fabien Clain, Jean-Michel Clain, Oussama Atar, Ahmad Alkhald et Obeida Aref Dibo sont condamnés à la perpétuité incompressible.

À noter que pour justifier les peines prononcées, la Cour a considéré que Salah Abdeslam était coauteur des attentats et devait être regardé comme tel.

L’arrêt rendu par le collège de magistrats tient sur 120 pages.

Les parties ont désormais 10 jours pour faire appel des décisions.

Pas moins de 1 800 parties civiles assistées par 300 avocats ont été entendues pour cet immense dossier qui comptabilise 572 tomes, soit plus d’un million de pages de témoignages, d’actes d’enquêtes, et d’expertises.

Pour rappel, 130 personnes sont décédées et 400 autres ont été blessées ce soir du 13 novembre 2015, aux abords du Stade de France, sur plusieurs terrasses parisiennes et au Bataclan, dans une série d’attentats revendiqués par Daech.

AA