Attaque au couteau: Darmanin demande "l'expulsion systématique" de tout “étranger dangereux”
Après l’attaque au couteau dans un lycée à Arras, le ministre de l'Intérieur a demandé samedi "l'expulsion systématique de tout étranger (...) considéré comme dangereux par les services de renseignement”.
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur (Others)

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, présentant sa "ligne de fermeté", a demandé samedi l'"expulsion systématique de tout étranger (...) considéré comme dangereux par les services de renseignement".

Il a particulièrement ciblé les personnes fichées "au sein du FSPRT", le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, qui compte "à peu près 5.100 personnes", en "majorité" des "personnes qui sont françaises", mais également des étrangers en situation régulière ou irrégulière.

"Nous allons (...) mardi prochain (...) réunir les groupements qui permettent, pour l'ensemble des services de l'État, d'évaluer les personnes qui sont sur leur territoire, de les classer comme étant dangereux, et évidemment de pouvoir procéder à leur expulsion", a précisé le ministre, avant de rappeler que "plus de 800 étrangers radicalisés" ont été expulsés depuis 2017. Par ailleurs, Gérald Darmanin a également demandé "de retirer systématiquement les titres de séjour des personnes qui sont dans ce fichier FSPRT et qui représentent une menace pour notre pays".

Depuis le drame à Arras, la France est en alerte "urgence attentat", niveau le plus élevé du dispositif Vigipirate et prévoit de déployer 7.000 soldats d'ici lundi sur le territoire.

La crainte d'un attentat a entraîné samedi l'évacuation du musée du Louvre, puis du château de Versailles, suite à de fausses alertes.

Plus tôt dans la semaine, en marge des affrontements entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, le ministre de l’Intérieur avait demandé que les auteurs d’actes antisémites en France “qui ne seraient pas de nationalité française et quel que soit leur statut” se voient retirer “immédiatement” leur titre de séjour en vue d’une expulsion.

M. Darmanin a précisé que “deux ou trois personnes sur le territoire national” étaient concernées par une telle procédure “depuis samedi”. Elles ont été “placées en centre de rétention administrative et/ou sont en voie d’expulsion”, a précisé l’entourage du ministre.

Agences