Ankara appelle le président de l’Assemblée générale de l’ONU à adopter un comportement “responsable”
"La visite de Abdulla Shahid à Erevan a été utilisée comme moyen pour faire valoir les thèses biaisées de l'Arménie" a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères après la visite du président de l'Assemblée générale de l'ONU en Arménie.
Ankara a en outre condamné et rejeté les tentatives de falsification des faits historiques et du droit international par le biais de manipulations politiques. (AA)

La Turquie a sévèrement critiqué mercredi la dernière visite du président de l'Assemblée générale des Nations Unies Abdulla Shahid en Arménie, affirmant que la visite du responsable onusien à Erevan a été utilisée comme "moyen pour faire valoir les thèses biaisées de l'Arménie".

Un communiqué du ministère des Affaires étrangères de la Turquie indique qu'Abdulla Shahid a effectué une visite au soi-disant mémorial du génocide à Erevan, la capitale arménienne, soulignant qu'une personne occupant une telle position aurait dû "agir de manière responsable".

La diplomatie turque a noté que le haut fonctionnaire des Nations Unies aurait dû être "plus prudent" et agir de "manière responsable", car une personne assumant la fonction de président de l'Assemblée générale des Nations Unies doit faire preuve d'équité et d'impartialité.

"Les représentants des organes autorisés des Nations Unies sont tenus d'agir conformément aux principes des Nations Unies et aux normes et règles juridiques internationales, en particulier la convention des Nations Unies de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide", précise le communiqué.

Ankara a en outre condamné et rejeté les tentatives de falsification des faits historiques et du droit international par le biais de manipulations politiques.

"La Turquie estime que les faits concernant les événements de 1915 doivent être traités dans un cadre complet, juste et honnête", ajoute le document.

Position de la Turquie sur les événements de 1915

La Turquie considère que les Arméniens de l'Anatolie orientale ont été tués lorsque certains d'entre eux ont pris le parti des envahisseurs russes et se sont révoltés contre les forces ottomanes. Une réinstallation ultérieure des Arméniens a entraîné de nombreuses pertes.

La Turquie s'oppose à la présentation de ces incidents comme un "génocide", les décrivant comme une tragédie dans laquelle les deux parties ont subi des pertes.

Ankara a proposé à plusieurs reprises la création d'une commission conjointe d'historiens de Turquie et d'Arménie ainsi que d'experts internationaux pour aborder cette question.

AA