Victor Wembanyama / Photo: Reuters (Reuters)

Programmée chaque année fin juin, après la finale du championnat, ce rendez-vous est incontournable, à la fois pour les basketteurs rêvant de faire carrière dans le championnat nord-américain et pour les fans brûlant de savoir qui leur club préféré va choisir pour améliorer voire même pour reconstruire l'équipe.

La soirée, retransmise sur une chaîne nationale, se déroule au Barclays Center de Brooklyn, après avoir longtemps eu lieu au Madison Square Garden de New York.

Le but de la draft est de permettre aux équipes les moins performantes du précédent exercice de se renforcer, afin d'essayer de rééquilibrer le rapport de forces avec les clubs qui jouent les premiers rôles.

Une ligue fermée

Car la NBA, à l'instar des autres grandes ligues sportives d'Amérique du Nord, mais contrairement aux championnats étrangers, est une ligue fermée, où ne prévaut pas le principe de relégation/accession. Hormis dans le cadre d'un déménagement d'une ville à l'autre, avec un changement de surnom éventuel, ou d'une expansion de franchises, le paysage ne change donc pas.

Les 14 équipes les moins bien classées au terme de la saison régulière et donc éliminées de la course aux play-offs se partagent les premiers choix de la draft. Leur position est déterminée en deux temps: d'abord par leur ratio victoires/défaites, ensuite par le processus d'une loterie.

Depuis 2019, les trois formations ayant fini avec les plus mauvais bilans ont chacune 14% de chances de sélectionner en premier le joueur de leur choix. La quatrième plus mauvaise équipe a 12,5% de chances, la 5e 10,5%, etc., jusqu'à la 14e qui n'en a que 0,5%.

Sur quoi, la loterie a lieu pour déterminer celles qui choisiront en premier, en second, en troisième et en quatrième. L'ordre de passage des dix autres, à partir de la cinquième équipe, est établi selon le bilan de chacune, du plus au moins mauvais.

Cette année, Détroit, Houston et San Antonio faisaient partie du trio à 14% et c'est finalement aux Spurs que la loterie effectuée le 16 mai a souri. En conséquence, sauf énorme surprise, ils choisiront la pépite française Victor Wembanyama.

Viendra ensuite le tour des Charlotte Hornets de choisir en deuxième, puis aux Portland Trail Blazers, aux Houston Rockets, aux Détroit Pistons, etc.

58 places

A ce rythme, chacune des 30 équipes choisit un joueur puis un deuxième, car il y a deux tours de draft, ce qui offre donc 60 choix au total. Mais, cette année, il n'y en aura que 58, car Philadelphie et Chicago ont perdu leurs seconds tours, sanctionnés pour avoir approché des joueurs en dehors de la fenêtre de recrutement autorisée.

Le nombre d'inscrits, issus des universités américaines, de la G-League (l'antichambre de la NBA) et, de plus en plus, des championnats étrangers, culminant à 84 (ils étaient 242 avant désistements), il y aura 26 recalés.

Mais tous les futurs "NBAers" n'ont pas nécessairement besoin d'être draftés pour y faire carrière. La Summer League qui se tient début juillet permet aux franchises de tester ces joueurs éligibles. D'autres, qui évoluent à l'étranger chez les professionnels, peuvent simplement être recrutés.

Ainsi, de Ben Wallace à Udonis Haslem, en passant par Fred Van Vleet, ils sont un certain nombre à être devenus, par des chemins de traverse, des stars de la ligue avec des titres de champion à la clé.

AFP