Mondial: la FFF va porter plainte après des messages racistes visant des joueurs / Photo: Reuters (Reuters)

"A la suite de la finale de la Coupe du monde, plusieurs joueurs de l'équipe de France ont fait l'objet de propos racistes et haineux inacceptables sur les réseaux sociaux. La FFF les condamne et va porter plainte contre ses auteurs", a-t-elle écrit sur le compte Twitter de l'équipe de France.

Les Bleus se sont inclinés aux tirs au but (3-3 ap, 4-2 t.a.b.) dimanche au Qatar contre l'Argentine, et plusieurs joueurs ont été visés sur les réseaux sociaux, comme Kingsley Coman et Aurélien Tchouaméni, qui ont manqué leur tir au but.

Le Bayern Munich, club de Coman, avait apporté lundi son soutien à son attaquant: "La famille du FC Bayern est derrière toi, King. Le racisme n'a pas sa place dans le sport ou dans notre société", avait écrit le club sur Twitter.

Ces messages de haine ont déjà été condamnés par de nombreux responsables politiques, dans les heures précédant l'annonce de la FFF.

Le parti socialiste avait appelé mardi matin la FFF à "sortir de son silence".

"Plein soutien à Coman, Tchouaméni, (Randal) Kolo Muani, (Hugo) Lloris. On attend toujours une réaction de la FFF, déjà restée muette au sujet des insultes racistes subies par Mbappé lors de l'Euro 2021", a de son côté écrit la numéro 2 du PS Corinne Narassiguin.

Mbappé avait en effet dénoncé des insultes racistes après son tir au but raté contre la Suisse lors du dernier Euro, une situation qu'il avait rapportée au président de la Fédération Noël Le Graët.

La ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Diversité, Isabelle Rome, a également fait part de sa colère, dès lundi. "C’est insupportable. Je condamne ces propos avec la plus grande fermeté", a-t-elle écrit sur Twitter.

La députée insoumise Nadège Abomangoli a également apporté son "soutien" aux joueurs, dénonçant "un climat".

A l'extrême droite, le député et porte-parole du RN Julien Odoul a demandé dans un tweet une réaction de l'association "SOS Racisme", citant un article du site d'extrême droite Boulevard Voltaire, évoquant "des insultes raciales" envers le gardien Hugo Lloris.

AFP