Jeux asiatique: l'OCA dément le refus d'accréditation de trois athlètes indiennes

Jeux asiatique: l'OCA dément le refus d'accréditation de trois athlètes indiennes

L'Inde a vivement réagi après que la Chine a renommé onze sites de la région contestée de l'Arunachal Pradesh
Le ministère chinois des Affaires étrangères, affirme que la Chine accueille les athlètes de tous les pays disposant de documents légaux pour venir à Hangzhou / Photo: AFP (AFP)

Un haut responsable du Comité olympique asiatique (OCA) a démenti vendredi que trois athlètes originaires d'une région de l'Inde revendiquée par la Chine se sont vues refuser leur accréditation pour les Jeux asiatiques à Hanghzou, qui débutent samedi.

Les athlètes, qui font partie de l'équipe féminine de wushu, un art martial proche du kung-fu, sont originaires de l'État d'Arunachal Pradesh, à l'extrême nord-est de l'Inde, une région revendiquée dans sa quasi-totalité par Pékin en tant que "Tibet méridional".

Selon le quotidien Hindustan Times, le trio a été autorisé à participer par le comité d'organisation des Jeux asiatiques de Hangzhou, mais n'a pas été en mesure de télécharger les cartes d'accréditation faisant office de visa pour entrer en Chine. Le reste de l'équipe, composée de 10 membres, ainsi que les entraîneurs, sont partis mercredi pour participer aux Jeux, a précisé le journal.

"Ces athlètes indiennes avaient déjà leur visa pour entrer en Chine. La Chine n'a refusé aucun visa", a affirmé le vice-président honoraire de l'OCA, le Chinois Wei Jizhong, lors d'un point-presse à Hangzhou.

"Le problème est que, selon les réglementations du gouvernement chinois, nous avons le droit d'accorder différents types de visas. Nous avons des visas d'entrée, des visas sur papier...", a expliqué M. Wei.

"Mais que ce soit très clair: le gouvernement chinois leur a donné un visa, elles peuvent entrer en Chine. Mais malheureusement, ces athlètes n'ont pas accepté ce visa", a-t-il assuré.

Interrogé sur cette affaire lors du point presse du ministère chinois des Affaires étrangères, la porte-parole Mao Ning a déclaré que "la Chine accueille les athlètes de tous les pays disposant de documents légaux pour venir à Hangzhou et participer aux Jeux asiatiques".

"Le gouvernement chinois ne reconnaît pas la soi-disant région d'Arunachal que vous mentionnez, a-t-elle ajouté. Le Tibet méridional fait partie de la Chine".

En juillet, l'équipe indienne d'arts martiaux ne s'était pas rendue dans la ville chinoise de Chengdu où se déroulaient les Jeux mondiaux universitaires, les trois mêmes athlètes d'arts martiaux ayant reçu des visas agrafés, signalant que Pékin ne reconnaît pas l'Arunachal Pradesh comme territoire indien.

Cette décision a déclenché la colère de l'Inde, le ministère des Affaires étrangères la qualifiant d'"inacceptable". L'Arunachal Pradesh se trouve de l'autre côté de l'Himalaya par rapport au Tibet et partage un héritage culturel bouddhiste avec son voisin du nord.

Plus tôt cette année, l'Inde a vivement réagi après que la Chine a renommé onze sites de la région contestée, affirmant que l'État de l'Arunachal Pradesh "est, a été et sera toujours partie intégrante et inaliénable de l'Inde".

Pékin avait brièvement occupé en 1962 la majeure partie du territoire contesté dans un conflit sanglant avant de battre en retraite.

Le Dalaï Lama a fui le Tibet en 1959 après l'échec d'un soulèvement contre la domination chinoise dans son pays natal et a, depuis, trouvé refuge en Inde.

Agences