Lionel Messi / Photo: Reuters (Reuters)

Le PSG est en passe de battre un record absolu. En effet, en cas de titre, le club de la capitale pourrait devenir l’équipe la plus titrée en Championnat de France, devant Saint-Étienne et ses dix trophées.

Mais l'odeur du titre est entremêlée avec un parfum de crise, quasi permanent en cette fin de saison. Et ce sera encore le cas samedi dans les travées du Parc des Princes, déserté par ses ultras.

Ils se sont mis en grève depuis mercredi et "jusqu'à nouvel ordre". Le Collectif Ultras Paris (CUP) a décidé de cesser provisoirement son activité en tribune en raison d'un conflit avec la direction du club, sans compter les résultats sportifs décevants.

Ils demandent notamment l'abandon du projet d'achat du Stade de France ou la refonte du site de reventes de billets officiels "Ticketplace", jugés trop chers.

Les ultras reprochent aussi au club d'avoir annulé leurs 450 billets pour le déplacement dimanche à Troyes (3-1), une punition collective après une manifestation menée par des supporters devant le domicile de Neymar et devant le siège du PSG à Boulogne-Billancourt.

"Ce n'est jamais avec plaisir que l'on reçoit ce genre de nouvelles. On sait que nos supporters et le CUP sont des supporters importants et qui mettent énormément l'ambiance, que ce soit au Parc ou à l'extérieur (...), je ne commenterai pas la décision", a réagi vendredi l'entraîneur Christophe Galtier.

Messi, une avant-dernière au Parc ?

Sportivement, les résultats sont en nette baisse en 2023. Alors que le PSG avait terminé invaincu la première partie de saison, il a depuis le 1er janvier concédé six revers en L1, sans compter l'élimination en Ligue des champions et en Coupe de France.

Côté extra-sportif, l'ambiance est aussi tendue depuis des semaines entre la mise en examen pour viol d'Achraf Hakimi, la querelle avec la mairie de Paris pour le rachat du Parc des Princes, le message de Kylian Mbappé mécontent de l'utilisation de son image pour une campagne de réabonnement, les accusations de racisme visant Galtier et la suspension de Messi.

Le champion du monde argentin, suspendu la semaine dernière par le club pour son voyage en Arabie saoudite, "va démarrer" contre Ajaccio, a fait savoir vendredi Galtier.

"Évidemment que j'ai parlé avec Leo de son retour avec nous, je l'ai trouvé très serein, très motivé à jouer, très déterminé à glaner encore un titre de champion de France (...). Oui Leo va démarrer demain (samedi)", a expliqué l'entraîneur parisien. Messi avait raté le déplacement à Troyes mais a repris l'entraînement dès lundi.

Samedi, il pourrait s'agir de l'avant-dernière apparition du septuple Ballon d'or au Parc des Princes car Messi, en fin de contrat avec Paris, serait proche de rejoindre la très lucrative Arabie saoudite où une offre "énorme" lui a été soumise, selon une source à Ryad.

Face à Ajaccio qui pourrait être relégué dès samedi, Galtier est tenté d'aligner Hugo Ekitike avec Messi et Mbappé: "La réflexion existe. On a travaillé deux animations, notamment une où il pourrait y avoir trois offensifs", a-t-il glissé.

"Je reste sur ce que nous avons fait à Troyes, en incorporant Leo. Il faudra trouver une animation offensive aussi intéressante que ce que nous avons pu trouver face à Troyes", a ajouté l'entraîneur, qui pourra également compter sur Achraf Hakimi, de retour de suspension.

Au PSG, "la vie n'est pas un long fleuve tranquille, il se passe des choses, mais non il n'y a pas d'usure chez moi, d'envie d'être vite en vacances pour récupérer. Il y a une très grande détermination", a assuré l'entraîneur, soupçonné par ailleurs d'avoir eu des propos discriminatoires lors de son passage à Nice.

L'entraîneur de l'OGC Nice, Didier Digard et des joueurs du Gym ont d'ailleurs été auditionnés cette semaine dans le cadre de l'enquête préliminaire à Nice, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP.

AFP