Football: le patron de la Liga appelle Rubiales à démissionner après le scandale des baisers forcés

Football: le patron de la Liga appelle Rubiales à démissionner après le scandale des baisers forcés

A la tête du foot espagnol depuis depuis 2018, M. Rubiales a dénoncé le "faux féminisme" et a fustigé une "tentative d'assassinat social".
Baiser forcé du président de la fédération de foot espagnole Luis Rubiales à Jennifer Hermoso / Photo: AFP (AFP)

Le président de La Liga, Javier Tebas, a estimé vendredi que Luis Rubiales avait "offensé" trop de personnes et suggéré qu'il devait démissionner peu après l'annonce retentissante du maintien à son poste à la tête de la fédération espagnole de ce dernier, malgré son baiser forcé sur une joueuse.

"La liste des femmes et des hommes offensés ces dernières années par Luis Rubiales est trop longue, cela doit cesser", a écrit Javier Tebas sur X, anciennement Twitter.

Sur un siège éjectable depuis qu'il a embrassé de force sur la bouche la joueuse Jenni Hermoso après la victoire de l'Espagne dimanche au Mondial féminin, le grand patron du foot espagnol a pris tout le monde de court en refusant de démissionner et en contre-attaquant.

"Je ne démissionnerai pas! Je ne démissionnerai pas!" a lancé M. Rubiales dans un discours devant une assemblée générale extraordinaire de la Fédération royale espagnole de football (RFEF) réunie près de Madrid et à laquelle étaient conviées quelque 140 personnes.

M. Rubiales, qui est en poste depuis 2018, a dénoncé le "faux féminisme" qui "ne cherche pas la vérité" et a fustigé une "tentative d'assassinat social" lors de ce discours d'environ une demi-heure.

M. Rubiales a certes présenté ("ses) excuses", mais pas pour le baiser, qui était selon lui "spontané", "réciproque" et "consenti", mais pour "le contexte dans lequel il s'est produit".

S'en prenant à plusieurs ministres et personnalités de gauche espagnole qui avaient fustigé son geste dès les premières heures et parlé de "violence sexuelle sans consentement", il a affirmé qu'il allait "se défendre" contre "ces gens qui tentent de m'assassiner publiquement".

"Mon Dieu, que vont penser les femmes qui ont vraiment subi des agressions sexuelles", a-t-il encore lancé.

En Espagne, embrasser quelqu'un sans son consentement est considéré comme un délit qui relève de la loi sur les agressions sexuelles.

Agences