Abdelmadjid Tebboune et Mandla Mandela, CHAN (Others)

Les tensions géopolitiques entre le Maroc et l’Algérie éclipsent le Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) 2023 organisé en Algérie. Ce dimanche, la Confédération africaine de football (CAF) a lancé une investigation après les propos du petit-fils de Nelson Mandela sur le “dossier du Sahara”.

Mandla Mandela, qui est partisan des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, avait appelé à "lutter pour libérer le Sahara occidental de l'oppression”, qualifiant ce territoire de "dernière colonie d'Afrique".

Une sortie publique qui avait fait réagir le Maroc, désignant ces propos “d‘agissements malveillants” et de “manœuvres abjectes”, avant de fustiger “ce discours provocateur et surréaliste qui a bafoué le règlement régissant l’organisation des manifestations footballistiques sous l’égide de la Confédération africaine de football [CAF]”.

La CAF est passée à l’action “pour établir si et dans quelle mesure” ces déclarations “violent les statuts et règlements de la CAF et de la FIFA”. L’instance africaine “fera part de ses conclusions en temps opportun”, et affirme dans l’immédiat que “ces déclarations politiques ne sont pas celles de la CAF en tant qu’organisation politiquement neutre”.

Dans “sa correspondance" adressée à la CAF, la Fédération marocaine a demandé à la confédération africaine “d’assumer toute la responsabilité face à ces transgressions flagrantes qui n’ont aucun lien avec les principes et valeurs du ballon rond“. Cette nouvelle discorde s’inscrit dans la continuité de la discorde entre le Maroc et l’Algérie avant la compétition.

Les Marocains avaient décidé dans un premier temps de ne pas envoyer leur équipe disputer le CHAN en Algérie sans avoir reçu l’accord des autorités algériennes de s’y rendre en avion. Pour rappel, Alger avait fermé le 22 septembre 2021 son espace aérien à tous les avions immatriculés au Maroc après avoir rompu ses relations diplomatiques avec Rabat.


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