La variole du singe peut être maîtrisée par des actions rapides (AFP)

La variole du singe est une maladie virale endémique dans le centre et l'ouest de l'Afrique mais son apparition récente en Europe et aux États-Unis suscite des inquiétudes. Plus de 200 cas suspects ou confirmés ont été récemment recensés dans une vingtaine de pays où le virus à l'origine de la maladie ne circulait pas jusqu'à présent.

"Nous pensons que si nous mettons en place les bonnes mesures maintenant, nous pouvons facilement l'endiguer", a dit Sylvie Briand, directrice du département de préparation mondiale aux risques infectieux de l'OMS, lors d'une présentation technique aux États membres lors de l'assemblée annuelle de l'organisation.

Sylvie Briand a ajouté que la situation ne devait pas susciter d'inquiétude excessive car la transmission de la maladie est bien plus lente qu'avec d'autres virus, notamment avec le coronavirus responsable du COVID-19.

L'OMS ne juge pas nécessaire à ce stade de lancer des campagnes massives de vaccination et considère que des campagnes ciblées sur les personnes ayant été en contact étroit avec des personnes contaminées suffisent.

"Examen des cas, traçage, isolement à domicile sont ce qu'il y a de plus sûr", a dit Rosamund Lewis, qui dirige le secrétariat consacré à la variole au sein du Programme d'urgence de l'OMS.

De son côté, l'Union européenne a décidé des achats communs d'un vaccin et d'un traitement antiviral contre la variole du singe, a déclaré le coordinateur de la stratégie vaccinale suédoise, Richard Bergstrom, cité par le quotidien Dagens Nyheter.

D'après le journal, l'UE va acheter le vaccin Imvanex du danois Bavarian Nordic et le traitement Tecovirimat de l'américain Siga Technologies.

Richard Bergstrom a toutefois déclaré qu'aucun contrat n'avait pour l'instant été signé.

"Mais cela va aller vite. Nous devrions avoir des contrats prêts dans environ une semaine et peut-être des livraisons limitées en juin", a-t-il dit.

Reuters