L'élection présidentielle approche à grands pas, le 1er tour est prévu pour le 10 avril. Retour sur les enjeux du sprint final en France qui connaîtra la participation de 48 millions électeurs dans un contexte de crise sanitaire.

La crise ukrainienne, la crise sanitaire, l’explosion de l’inflation, le digital… autant de faits marquants qui pèsent sur la campagne électorale de l’élection présidentielle. Cette convergence de facteurs influencera certainement le choix du corps électoral de 48 millions électeurs pour le choix du futur candidat à la magistrature suprême.

Certes, la candidate d’extrême droite Marine Le Pen, avec sa campagne axée sur le renforcement du pouvoir d’achat continue de progresser dans les intentions de vote sous l'œil inquiet du président sortant Emmanuel Macron.

En attendant l’arbitrage final entre ce duo privilégié par les intentions de vote, les pouvoirs publics multiplient les signaux de mise en confiance par rapport au risque lié à la Covid19 du corps électoral qui compte 48,7 millions d’électeurs selon les chiffres officiels de l’Insee.

Les pesanteurs économiques du contexte d’urgence sanitaire sont aggravées par l’explosion du taux de l’inflation puisque les prix ont augmenté de 4,5 % sur les 12 derniers mois sous l’effet de la flambée des prix de l'énergie : carburant, gaz, électricité dont les prix ont augmenté de 29 % sur un an.

Le digital au coeur du dispositif des campagnes électorales

L’élection présidentielle 2022 est affectée non seulement par la crise sanitaire et l’inflation mais aussi par le contexte de la guerre de la Russie contre l’Ukraine. La campagne électorale des candidats s’est déroulée dans une ambiance marquée par l'échec de la tentative d’intermédiation du président sortant Macron et la multiplication de sanctions américaines et européennes pour infléchir l'attitude belligérante du président russe Vladimir Poutine.

Autre spécificité de l’élection présidentielle 2022, la prédominance du digital comme levier de mobilisation pour la veille sur les thèmes de campagne et le profiling des électeurs. Les candidats en course à la magistrature suprême ont investi massivement dans un large spectre de techniques analytiques et prédictives pour la conduite de leurs campagnes électorales. Il s’agit d’analyse des réseaux sociaux, des outils de cartographie électorale et les recours aux influenceurs.

Au-delà des faits marquants qui ont pesé sur le processus électoral, les pronostics et les tendances d’opinion font valoir l’hypothèse que Mme Marine Le Pen, candidate pour la troisième fois à cette élection présidentielle, n'apparaît plus comme un scénario de science-fiction, alors que le président sortant était jusque-là archi-favori pour sa réélection. A suivre.