Zara retire une publicité, accusée de ressembler à des images de Gaza (Others)

"Certains clients se sont sentis offensés par ces images, désormais supprimées, et y ont vu quelque chose de très éloigné de ce qui était prévu lors de leur création", a indiqué mardi Zara, marque phare du numéro un mondial du prêt-à-porter Inditex, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.

Cette campagne de publicité montrait notamment un mannequin, debout, portant sur son épaule une statue de la taille d'un adulte enveloppée dans un drap blanc, et posant devant une caisse de déménagement d'oeuvres d'art, au milieu d'une pièce où on peut voir des morceaux de plâtre ou des pans de murs détruits.

Sur les réseaux sociaux, cette campagne a été accusée par certains de ressembler à des images en provenance de Gaza.

Un message publié sur X, anciennement Twitter, présente notamment le cliché de la mannequin à côté d'une photo d'une mère gazaouie étreignant désespérément le corps d'un enfant, enveloppé dans un linceul blanc, accompagné d'un commentaire fustigeant les "ruines et linceuls en guise de décor".

De nombreux appels au boycott de la marque sont apparus sur les réseaux sociaux sous le hashtag #BoycottZara.

Dans son communiqué, Zara explique que sa campagne de publicité a été "conçue en juillet et photographiée en septembre", soit avant le début de la guerre à Gaza.

Toujours selon la marque espagnole, cette campagne "présente une série d'images de sculptures inachevées dans l'atelier d'un sculpteur" et "a été créée dans le seul but de présenter des vêtements artisanaux dans un contexte artistique".

"Zara regrette ce malentendu et nous réaffirmons notre profond respect envers chacun", a conclu la marque dans son communiqué.

Selon Israël, 1.200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées lors de l'attaque du 7 octobre.

Israël a juré d'"anéantir" le Hamas et mène des bombardements dévastateurs sur Gaza. Le ministère de la Santé à Gaza a fait état lundi de 18.205 morts dans ces bombardements, majoritairement des femmes et des jeunes de moins de 18 ans.

AFP