Le député Adrien Quatennens à l'Assemblée Nationale (Paris) / Photo : Reuters (Others)

Des parlementaires françaises ont dénoncé vendredi le retour annoncé à l'Assemblée nationale dès janvier de leur collègue Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales.

Elles ont critiqué une interview donnée mercredi à la chaîne BFMTV par Adrien Quatennens (La France Insoumise, gauche radicale), qui y a annoncé son retour à l'Assemblée en tant que non inscrit dès le mois de janvier et a maintenu "ne pas être un homme violent". "Cela va à l'encontre de notre combat féministe", a tweeté Manon Aubry (LFI), députée européenne et co-présidente du groupe de Gauche au Parlement européen. "Comme beaucoup, je ressens un profond malaise face aux interviews d'Adrien Quatennens", a-t-elle ajouté.

De son côté, la députée Alma Dufour (LFI) a souligné que "l'interview qu'il a faite sur BFM ne peut être portée en notre nom. J'apporte mon soutien à mes collègues qui s'en sont désolidarisés". "La décision prise au sein du groupe est une radiation de notre collègue pour un temps défini", a-t-elle précisé sur Twitter.

"Je me dois juste de réagir à la communication personnelle d'Adrien Quatennens: pas en mon nom, pas en notre nom", a assuré, elle aussi sur Twitter, la députée Sarah Legrain (LFI), membre de la cellule contre les violences sexistes et sexuelles de son parti.

Suspendu pour quatre mois de son groupe à l'Assemblée nationale dans la foulée de sa condamnation à quatre mois de prison avec sursis pour des "violences" sur son épouse, le député s'était déclaré victime d'un "lynchage médiatique" et a refusé de démissionner.

Depuis le début de cette affaire, La France Insoumise (LFI), le parti de gauche radicale du tribun Jean-Luc Mélenchon - arrivé troisième lors de l'élection présidentielle et dont M. Quatennens est un des plus fidèles lieutenants - est secoué par les turbulences.



AFP