Un tag raciste découvert sur une mosquée à Beauvais pendant la nuit du Noël / © Mosquée Hamza via France 3 (Others)

"Singe"

À Beauvais, les festivités de Noël ont été ternies par un acte raciste perpétré dans la nuit du 24 décembre. Un graffiti injurieux, utilisant le terme "singe", a été apposé sur les murs de la mosquée Hamza ainsi que sur les façades d'un établissement commercial.

Dans un communiqué empreint d'indignation, l'association des musulmans du Beauvaisis a condamné dans les termes les plus forts cet acte de vandalisme raciste et islamophobe.

L'inscription dégradante, qualifiée d'"offensive et déshumanisante", est dénoncée comme une attaque à l'encontre de toute la communauté nationale, portant atteinte aux principes fondamentaux de respect et d'égalité.

L'association a également appelé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à prendre "les mesures nécessaires" pour que les forces de l'ordre recherchent "activement les auteurs afin de les traduire en justice".

Le maire de Beauvais, Franck Pia, a réagi avec véhémence sur les réseaux sociaux, qualifiant ces actes d'"indignes" et exprimant son “choc” face à une telle manifestation de haine.

Il a tenu à apporter son soutien à la communauté musulmane de Beauvais, appelant à “l'unité et à la solidarité” dans le rejet de ces comportements intolérables, contraires aux valeurs de la ville.

Lionel Chiss, premier adjoint au maire, s’est dit surpris de cet acte, soulignant que Beauvais est une ville prônant le “vivre ensemble, le dialogue interreligieux et le respect de tous”. Insistant sur le caractère “isolé” de cet acte, il a souligné le fait que cela ne reflète en rien l'image de la ville.

Le Conseil départemental des associations musulmanes de l'Oise a également exprimé son soutien aux responsables de la mosquée Hamza et à ses fidèles, appelant les autorités compétentes à tout mettre en œuvre pour retrouver les auteurs de cet acte lâche.

Kamal Dridi, président de l'association des musulmans du Beauvaisis, a affirmé être choqué par l’incident, soulignant que c'était la première fois qu'un tel acte était commis dans la mosquée depuis sa construction en 1983. Il a insisté sur la colère ressentie au sein de la communauté musulmane et au-delà, touchant l'ensemble des citoyens et portant atteinte aux valeurs républicaines.

Le Conseil français du culte musulman a condamné fermement ces actes haineux et exprimé sa pleine solidarité envers la mosquée Hamza. Face à la multiplication de telles provocations, il encourage les mosquées à porter systématiquement plainte et à renforcer leur dispositif de vidéosurveillance.

Deux plaintes seront déposées, l'une par l'association des musulmans du Beauvaisis et l'autre par la municipalité.

L'association des musulmans du Beauvaisis a également appelé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à prendre "les mesures nécessaires" pour que les forces de l'ordre recherchent "activement les auteurs afin de les traduire en justice".

TRT Français et agences