Volodymyr Zelensky à Bakhmout, le 22 mars / Photo: Reuters (Reuters)

Les déclarations du président ukrainien, venu conforter ses troupes au plus près des combats près de Bakhmout, puis à Kharkiv, grande ville du nord-est, faisaient suite à de nouvelles frappes meurtrières de l'armée russe.

Celles-ci ont coûté la vie à au moins huit civils dans la région de Kiev, et ont touché de plein fouet un immeuble d'habitations de Zaporijia (centre-est), y faisant au moins un mort et des dizaines de blessés.

"Nous répondrons de façon certaine (...) à toutes les attaques contre nos villes, a déclaré M. Zelensky dans un message vidéo. Ici, dans le Donbass, dans la région de Kharkiv, partout où le mal russe est venu, il apparaît évident que cet État terroriste ne peut être stoppé autrement que par notre victoire."

"La Russie perdra cette guerre"

Volodymyr Zelensky avait publié sur Telegram une vidéo de son déplacement près de Bakhmout, ville menacée d'encerclement par les forces russes. On l'y voit en pull noir dans un hangar en béton, avec des militaires lourdement armés auxquels il remet des médailles.

Plus tard, dans son message, le président ukrainien a affirmé une nouvelle fois que "la Russie perdra cette guerre".

Son déplacement - le deuxième sur cette partie de front où il s'était déjà rendu en décembre - est intervenu quelques heures à peine après le départ de Moscou du président chinois Xi Jinping, à l'issue d'un sommet la veille avec Vladimir Poutine.

Affichant face aux Occidentaux une alliance dont il n'a guère défini les limites avec son homologue russe, le président chinois a remis sur la table un plan de règlement du conflit, que la partie russe a affirmé pouvoir envisager mais que les Occidentaux - États-Unis en tête - ont soupçonné de ne conforter que les acquis territoriaux russes.

Les États-Unis, qui avaient mis en garde Pékin contre toute livraison d'armes de guerre à Moscou, ont estimé mercredi que la Chine n'avait pas à ce stade "franchi la ligne" à ce sujet.

"Je pense que le soutien diplomatique, politique, et dans une certaine mesure, matériel (de la Chine) à la Russie va bien sûr contre notre intérêt de voir cette guerre s'achever", a cependant souligné le secrétaire d'État Antony Blinken au Congrès.

Drones contre Sébastopol

La Russie a de son côté assuré avoir "repoussé" mercredi une attaque de drones marins sur Sébastopol, le port d'attache de la flotte russe en mer Noire, dans le sud de la Crimée.

Depuis le début de l'offensive contre l'Ukraine, la Crimée, annexée par Moscou en 2014, a plusieurs fois été la cible de drones de combat, sans que Kiev ne revendique les attaques.

Dans son message vidéo mercredi soir, Volodymyr Zelensky a promis aux Tatars de Crimée, une communauté musulmane locale, que le ramadan qui commence jeudi serait le dernier qu'ils vivraient "sous la menace de la répression russe".

Enfin à la Haye, l'organe législatif de la Cour pénale internationale a dénoncé mercredi des "menaces" émanant de la Russie à l'encontre des membres de la CPI après qu'elle a émis un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine pour le crime de guerre de "déportation" d'enfants ukrainiens.

TRT Français et agences