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Cerné par les affaires, le favori républicain de 77 ans était interrogé sur les accusations pesant sur lui, au lendemain de l'annonce de nouveaux chefs d'inculpation contre lui dans le dossier des documents confidentiels pour lequel un procès est prévu en mai prochain, en pleines primaires républicaines.

A l'animateur radio d'extrême droite John Fredericks qui lui demandait s'il mettrait un terme à sa campagne s'il était condamné, il a dit "pas du tout".

"Il n'y a rien dans la Constitution qui dise que ça pourrait (m'empêcher)" de faire campagne, a-t-il ajouté.

"Et même les cinglés de la gauche radicale disent que pas du tout", a-t-il encore dit. "Ces gens sont des malades. Ce qu'ils font est absolument horrible", a-t-il lancé.

L'ancien président a été inculpé début juin dans cette affaire, dans laquelle il est accusé d'avoir mis en péril la sécurité du pays en conservant des documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche - dont des plans militaires et des informations sur des armes nucléaires - dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, au lieu de les remettre aux Archives nationales comme l'y obligeait la loi.

Jeudi, les procureurs fédéraux ont alourdi les charges pesant sur M. Trump, lui reprochant d'avoir essayé de supprimer des images de vidéosurveillance qui intéressaient les enquêteurs et d'avoir conservé et montré à des journalistes un document militaire classifié supplémentaire.

L’intéressé conteste l'ensemble des faits qui lui sont reprochés et crie à la "chasse aux sorcières" politique.

Autres enquêtes

L'ancien président est également inculpé dans une autre affaire, en lien avec des paiements suspects à une ancienne actrice de films X, Stormy Daniels, et pourrait l'être une nouvelle fois dans le cadre de l'enquête sur les tentatives de renverser sa défaite à l'élection de 2020.

Une procureure de Géorgie doit également annoncer d'ici septembre le résultat d'une enquête sur les pressions qu'il a exercées pour tenter d'altérer le résultat de la présidentielle de 2020 dans cet Etat du Sud.

Bien qu'il soit de plus en plus menacé par les accusations, Donald Trump reste pour l'instant le favori chez les républicains dans la course à la Maison Blanche, loin devant le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, et son ancien vice-président, Mike Pence.

Vendredi, M. Trump et son rival de Floride participeront pour la première fois au même événement de campagne dans l'Iowa, le Lincoln Day Dinner.

Ce gala destiné à lever des fonds survient alors que Ron DeSantis, cumule les faux pas et creuse son écart avec M. Trump, lequel est passé de 13 points dans les sondages en février à 34 points à présent.

Controverses

Le quadragénaire, figure de la droite traditionnelle, peine à plaire aux électeurs et multiplie les controverses. Son équipe de campagne a été obligée de licencier cette semaine un employé ayant fait la publicité d'une vidéo utilisant l'imagerie nazie, et le candidat a créé la polémique en suggérant qu'il pourrait choisir l'anti-vaccin notoire Robert F. Kennedy Jr. pour mener sa politique de santé.

Ses conseillers ont également annoncé licencier un tiers de son équipe de campagne, reconnaissant avoir dépassé les budgets. Et le gouverneur de Floride a été dernièrement largement fustigé pour avoir déclaré que l'esclavage avait bénéficié, sur certains aspects, aux esclaves eux-mêmes.

L'Iowa et le New Hampshire organisent leurs primaires dans six mois, et les candidats concentrent leur campagne dans ces deux Etats.

L'homme d'affaires Vivek Ramaswamy et l'ancienne ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley, également candidats à l'investiture républicaine, prendront également part vendredi au Lincoln Day Dinner, tout comme le sénateur de Caroline du Sud, Tim Scott.

Ron DeSantis, qui n'a jamais vraiment attaqué frontalement Donald Trump, a déclaré à la radio SiriusXM être contre les poursuites judiciaires qui visent l'ancien président, selon un extrait diffusé vendredi.

"Je ferai ce qui sera bien pour le pays. Je ne pense pas que ce serait bien d'avoir un ancien président de presque 80 ans aller en prison (...). Je pense que ce que le pays veut, c'est un nouveau départ", a-t-il déclaré.

AFP