Tensions d'approvisionnement toujours vives dans les stations-service françaises (Others)

Une station-essence sur cinq connaissait vendredi des difficultés d'approvisionnement en France sur au moins un carburant, entraînant de longues files d'attente d'automobilistes devant les stations encore ouvertes.

Les tensions étaient particulièrement importantes dans le nord de la France, où, un peu plus de 40% des stations-service étaient à court de carburant.

Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, a dit samedi sur franceinfo que la situation devait s'améliorer dans les prochains jours grâce aux mesures prises par le gouvernement pour autoriser les camions-citernes à circuler le dimanche et aux apports de carburant provenant des stocks stratégiques.

"Il y a un sujet, c'est de ne pas se retrouver avec un mouvement de panique qui fait que des automobilistes se disent que puisqu'il y aura une pénurie, ils se ruent dans les stations quand elles sont ouvertes", a-t-il ajouté.

Les tensions ont été exacerbées dans les Hauts-de-France en raison, notamment, de l'afflux de frontaliers venus profiter des ristournes consenties par TotalEnergies et par l'Etat pour protéger les Français de l'augmentation des prix, a ajouté le ministre.

Ce dernier précise qu'il n'est pas prévu pour l'instant d'instaurer des restrictions à la pompe, hormis les interdictions d'aller remplir des jerricans et des bidons dans certaines régions.

"Nous n'en sommes pas là", a-t-il dit.

Emmanuel Macron a déjà appelé vendredi les Français "au calme" et a invité les salariés de TotalEnergies et d'ExxonMobil, eux aussi en grève pour des revalorisations salariales, à prendre leurs responsabilités pour qu'ils trouvent rapidement une issue au conflit social.

La CGT a dit samedi à Reuters qu'elle solliciterait une nouvelle fois la direction de TotalEnergies pour réclamer l'ouverture immédiate de négociations.

Elle réclame notamment des augmentations de salaires de 10% pour les salariés de TotalEnergies afin de prendre en compte l'inflation et la hausse du coût de la vie alors que le groupe énergétique français réalise des bénéfices record.

La direction souhaite pour l'instant attendre la mi-novembre pour entamer ces négociations.

Le mouvement social a réduit de 60% la capacité de raffinage de la France, soit 740.000 barils de pétrole par jour.

Reuters