Suède: Nouvelle provocation des partisans du PKK/YPG qui s'en prennent au président de la Turquie / Photo: AA (AA)

Les partisans du PKK/YPG se sont rassemblés sur la place Norra Bantorget, dans la capitale Stockholm, pour réclamer l'annulation d'une nouvelle loi antiterroriste entrée en vigueur le 1er juin.

Accusant le parlement suédois de se plier aux exigences du président Erdogan et affirmant que la loi a été spécialement conçue pour lui, les sympathisants du groupe terroriste ont appelé le gouvernement de Suède à démissionner.

Les manifestants ont scandé, pendant des heures, des slogans hostiles à Erdogan, portant des chiffons symbolisant le PKK/YPG et des photos du chef du groupe terroriste, Abdullah Ocalan.

Sous escorte policière, les partisans du groupe terroriste ont marché pendant près de trois heures et demie jusqu'au siège du parlement suédois.

Quelque 1 000 personnes ont participé à la manifestation, tandis que la police a temporairement fermé les routes le long de l'itinéraire de la marche, afin de s'assurer qu'elle puisse se dérouler sans encombre.

Bien que la Turquie ait approuvé l'adhésion de la Finlande à l'OTAN, après que celle-ci se soit portée candidate en même temps que la Suède, Ankara attend que Stockholm respecte un mémorandum trilatéral signé en juin dernier à Madrid, et qui réponde à ses préoccupations en matière de sécurité.

La Suède a adopté une loi antiterroriste en novembre dernier, espérant qu'Ankara approuverait sa candidature à l'OTAN. La nouvelle loi, entrée en vigueur le 1er juin, permet aux autorités de poursuivre les individus qui soutiennent des groupes terroristes.

Les responsables turcs ont déclaré qu'ils espéraient que la loi interdirait les manifestations de soutien à des groupes terroristes tels que le PKK et que la Suède n'autoriserait pas les partisans de Daech à défiler dans les rues pour soutenir ce groupe terroriste.

Plusieurs ministres des Affaires étrangères ont déclaré qu'ils espéraient que la Turquie approuverait la candidature de la Suède avant le sommet de l'OTAN, prévu le mois prochain à Vilnius, capitale de la Lituanie.

Au cours de sa campagne de terreur de plus de 35 ans contre la Turquie, le PKK - classé comme organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'UE - s'est rendu responsable de la mort de plus de 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants et des nourrissons. Le YPG est la branche syrienne du groupe terroriste.

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