Le  Premier ministre francais, Gabriel Attal  ne pourra pas compter sur  François Bayrou dans son gouvernement / Photo: AFP (AFP)

En France, le Premier ministre Gabriel Attal a complété son gouvernement. Oudéa-Castéra quitte le ministère de l'Éducation après les multiples polémiques qui ont entaché ses 28 jours à la tête de ce département et hérite des Sports et des Jeux olympiques.

Nicole Belloubet, une ancienne ministre de la Justice, la remplace au ministère de l'Education, dans un gouvernement de 35 membres au terme du remaniement annoncé jeudi.

Fragilisée par des polémiques à répétition, consécutives à ses critiques au sujet de l'école publique dès sa prise de fonction il y a un mois, Amélie Oudéa-Castéra hérite du ministre des Sports et des JO en cette année où la France accueille les Jeux olympiques 2024.

Pour justifier son remplacement express, le Premier ministre Gabriel Attal, 34 ans, a évoqué jeudi "un trouble, un malaise", estimant que "les conditions pour pouvoir avancer pour l'école n'étaient plus réunies dans l'immédiat".

Nicole Belloubet, 68 ans, issue de la gauche et ministre de la Justice lors du premier quinquennat du président Emmanuel Macron, récupère les dossiers de l'École et de la Jeunesse.

Gabriel Attal n’a pu toutefois attirer des grands noms de la politique française.

Figure de la politique française et allié proche du chef de l’État, le centriste François Bayrou, 72 ans, a lui-même signifié mercredi son refus d'entrer au gouvernement "faute d'accord profond sur la politique à suivre".

L'apport de ce vieux routier de la politique était pourtant espéré pour finaliser le casting gouvernemental, toujours incomplet un mois après la nomination du jeune Premier ministre Gabriel Attal (34 ans).

"François Bayrou devait constituer l'effet d'annonce du remaniement. C’est un poids lourd de la politique, extrêmement connu et qui a une certaine cote à droite comme à gauche", commente Céline Bracq, directrice générale de l'institut de sondages Odoxa. "Mais c'est désormais un nouveau problème pour Emmanuel Macron."

Le renoncement de M. Bayrou "dit beaucoup du second mandat d’Emmanuel Macron qui est très affaibli par le fait que son camp n'a qu'une majorité relative et surtout qu’il n’a plus la capacité de se représenter", observe de son côté le politologue Pascal Perrineau.


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