RDC: Tshisekedi confirme la tenue des élections en 2023 / Photo: AA (AA)

"Je suis heureux et confiant d'affirmer ce jour que l'année 2023 sera essentiellement électorale avec l'organisation des scrutins multiples à tous les niveaux sur la base du calendrier publié par la Ceni (commission électorale nationale indépendante", a déclaré Tshisekedi devant le Sénat et l'Assemblée nationale réunis en congrès.

Tenant à préciser que, "pour consolider notre démocratie encore fragile, le respect des cycles électoraux demeure une exigence", Tshisekedi a jugé "fondamental de pouvoir se mobiliser pour que les prochains scrutins soient organisés dans les délais constitutionnels".

Il a lancé un appel pressant "à tous les fils de notre pays répondant aux exigences légales et civiques de s'enrôler massivement" et rappelé que "par souci d'inclusion, la Ceni s'est résolue d'enrôler nos compatriotes de la diaspora dans 5 pays pilotes, Afrique du Sud, France, Belgique, Canada et États-Unis".

La Ceni a prévu d’organiser la présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales y compris l’élection des conseillers communaux le mercredi 20 décembre 2023.

Comme en 2018 sous son prédécesseur Joseph Kabila, le financement sera 100% congolais.

"J'ai instruit le gouvernement à accompagner la Ceni et à ne ménager aucun effort pour mettre à sa disposition des ressources nécessaires", a révélé le chef de l'État, alors que l’opposition appelait la communauté internationale à aider financièrement l’État pour l’organisation des scrutins.

"Je suis fier de confirmer que le gouvernement congolais finance à 100% le budget du cycle électoral en cours suivant le plan de décaissement établi par la Ceni, tout en restant ouvert aux soutiens des partenaires techniques et financiers", a déclaré le président au moment où la Ceni se plaint d’un retard de paiement de trois mois.

Félix Tshisekedi a débuté son discours sur l'état de la nation rappelant que le pays traverse "un contexte sécuritaire particulier" marqué par l'aggravation de la situation sécuritaire dans sa partie orientale : "Notre pays fait l'objet d'une agression lâche par le Rwanda sous couvert du M23".

Quant à la justice, elle a appelé à renforcer "la sanction contre les magistrats véreux qui n’ont ni vocation, ni conviction pour l’idéal de Justice".

Au pouvoir depuis 2019, Tshisekedi sera candidat à sa propre succession. L’opposition l’accuse de préparer une éventuelle fraude.

En 2018, il avait été élu dans des circonstances controversées et sans majorité parlementaire. La Ceni avait publié les résultats finals sans afficher les résultats de chaque bureau de vote. L’opposition accusait Tshisekedi d’avoir conclu un "deal" secret avec son prédécesseur Joseph Kabila.

AA