La grande majorité des noms figurant sur la liste noire du FBI sont musulmans. Photo: Reuters (Others)

Le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) a révélé, dans un rapport publié lundi, que l'écrasante majorité des noms figurant sur la liste noire du FBI, soit plus de 98 %, sont des noms musulmans.

Le rapport, intitulé "Vingt ans de trop, un appel à mettre fin à la liste de surveillance secrète du FBI", détaille l'utilisation par le FBI de la base de données de dépistage du terrorisme, qui, selon lui, cible les musulmans.

Après avoir reçu une version 2019 de la liste du FBI par un pirate informatique suisse qui l'a découverte en ligne suite à sa publication accidentelle par un transporteur aérien régional, CAIR a effectué une analyse complète de plus de 1,5 million d'entrées.

"Plus de 350 000 entrées incluent à elles seules une translittération de Mohamed, Ali ou Mahmoud et les 50 noms les plus fréquents sont tous des noms musulmans", indique le rapport.

«Parmi les entrées de la liste de surveillance que nous avons examinées, nous estimons que plus de 1,47 million de ces entrées concernent les musulmans, soit plus de 98 % du total », a-t-il ajouté.

Le Conseil a à ce titre appelé le président Joe Biden à prendre des mesures pour mettre un terme à cette liste de surveillance.

Les personnes figurant sur la liste de surveillance rencontrent une série de défis, notamment des restrictions de voyage, des problèmes d'immigration, des rencontres avec le FBI, des cas de violence policière, des difficultés à obtenir des permis et des licences, des répercussions sur le plan professionnel et un accès limité aux bâtiments gouvernementaux.

Lors d'un récent incident impliquant l'accès à un bâtiment gouvernemental, le maire Mohamed Khairullah de Prospect Park, dans le New Jersey, a été inopinément désinvité par les services secrets de la célébration de l'Aïd al-Fitr à la Maison Blanche.

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