Rritet në 33.634 numri i palestinezëve të vrarë në Gaza nga Izraeli / Photo: AA (AA)

Alors que les médiateurs -- Qatar, Egypte, Etats-Unis -- attendent des réponses d'Israël et du Hamas à leur dernière proposition de trêve, l'offensive israélienne ne connaît aucun répit dans le territoire palestinien.

D'après le bureau de presse à Gaza, les forces israéliennes ont détruit dans la nuit des dizaines de maisons et de bâtiments résidentiels à l'aide d'explosifs dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza.

Elles ont également mené des dizaines de raids aériens sur plusieurs secteurs du centre de la petite bande de terre, dont Nousseirat. Au moins 25 Palestiniens ont péri dans une frappe qui a visé avant l'aube un immeuble de six étages dans le quartier d'al-Daraj à Gaza-Ville dans le nord, selon un proche.

Le bilan des personnes tuées par l’offensive israélienne depuis le 7 octobre est de 33.634 morts, selon le ministère de la Santé de Gaza.

Lors d'un entretien téléphonique avec son homologue palestinien Mahmoud Abbas, le président turc Recep Tayyip Erdogan a assuré qu’”Israël paiera le prix de l’oppression contre les Palestiniens”.

Le président turc a en outre affirmé que “tous les moyens doivent être mobilisés pour un cessez-le-feu à Gaza, y compris la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU”.

Soutien américain "inébranlable"

Les risques d'un débordement du conflit ont redoublé avec les menaces de l'Iran contre Israël accusé d'une frappe qui a détruit le 1er avril son consulat à Damas et faisant, selon une ONG, 16 morts parmi lesquels deux généraux des Gardiens de la Révolution.

Après l'annonce mercredi du président américain, Joe Biden, selon laquelle l'Iran "menace de lancer une attaque importante contre Israël", un général américain chargé du Moyen-Orient, Michael Erik Kurilla, se trouve en Israël.

Le "niveau de préparation à une attaque iranienne contre Israël" a été évoqué jeudi par les ministres de la Défense américain Lloyd Austin et israélien Yoav Gallant, selon un communiqué officiel israélien.

"Israël ne tolérera pas une attaque iranienne sur son territoire", a dit Gallant.

"Si l'Iran mène une attaque depuis son territoire, Israël répondra et attaquera l'Iran", a prévenu avant lui le chef de la diplomatie israélienne, Israël Katz.

Les Etats-Unis ont réitéré leur "soutien inébranlable à la défense d'Israël", en dépit des tensions entre M. Biden et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, autour de la conduite de la guerre contre Gaza.

Ennemi juré d'Israël et allié du Hamas, l'Iran a menacé de "punir" Israël après la destruction de son consulat.

Dans ce contexte, le Hezbollah libanais a annoncé vendredi avoir lancé "des dizaines de roquettes" sur des positions israéliennes, en réponse, selon lui, aux attaques israéliennes dans le sud du Liban.

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a pour sa part demandé à ses homologues chinois, turc et saoudien de dissuader Téhéran de toute attaque contre Israël.

Moscou et Berlin ont appelé à la retenue, alors que les Etats-Unis ont restreint les mouvements en Israël de leur personnel diplomatique.

Les négociations piétinent

Depuis des mois, les organisations humanitaires et les chancelleries étrangères, y compris les Etats-Unis, exhortent Israël à ouvrir des routes directes d'approvisionnement vers le nord de la bande de Gaza, où la crise humanitaire est la plus aiguë.

L'armée israélienne a annoncé vendredi qu'un nouveau point de passage avait ouvert avec le nord.

Selon les médias, il se trouve à proximité de la localité israélienne de Zikim, non loin d'Erez, un point de passage actuellement fermé.

Par ailleurs, les négociations pour une trêve de plusieurs semaines associée notamment à la libération d'otages piétinent, les protagonistes s'accusant mutuellement de les bloquer.

Jeudi, un responsable du Hamas, Bassem Naïm, a prévenu que la localisation des otages à Gaza demanderait du "temps et de la sécurité", deux conditions qu'une trêve pourrait favoriser.

Agences