Raids israéliens sur la bande de Gaza / Photo: AA (AA)

Après l’attaque meurtrière à Naplouse, plusieurs échanges de roquettes et bombardements israéliens ont eu lieu.

Onze Palestiniens, dont un adolescent de 16 ans, ont été tués mercredi et au moins 100 autres ont été blessés par balles lors de cette incursion militaire à Naplouse. Il s'agit de l’attaque la plus meurtrière de l'armée israélienne en Cisjordanie occupée depuis 2005.

Ces violences israéliennes ont été suivies dans la nuit par des tirs de roquettes de la bande de Gaza vers Israël, suivies par des frappes aériennes israéliennes, au petit jour. Aucune victime n'a pour le moment été recensée à la suite de cette nouvelle passe d'armes.

La tension entre Israéliens et Palestiniens inquiète vivement la communauté internationale. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres s'est alarmé face à une situation “dans le territoire palestinien occupé, la plus inflammable depuis des années".

Ankara a fermement condamné les attaques des forces israéliennes à Naplouse. La diplomatie turque a appelé les autorités israéliennes à mettre rapidement fin à ces attaques et provocations afin d'éviter une spirale de violence dans la région.

Paris a également exhorté "tous les acteurs à s'abstenir de toute action qui pourrait nourrir l'engrenage" de la violence et les États-Unis se sont dits "extrêmement préoccupés" par le niveau de violence en Cisjordanie.

"Rétablir le calme"

Depuis le début de l'année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à 60 Palestiniens parmi lesquels des civils et plusieurs enfants mineurs.

"Notre priorité immédiate doit être d'empêcher une escalade supplémentaire, de réduire les tensions et de rétablir le calme", a plaidé le secrétaire général de l’ONU M. Guterres.

De son côté, l'Union européenne a appelé "toutes les parties à œuvrer en vue d'un retour au calme et d'une désescalade des tensions".

Mercredi après-midi à Naplouse, une foule compacte a participé aux funérailles de neuf des personnes tuées dans l'opération militaire israélienne. Un dixième mort a été inhumé dans le camp de réfugiés palestiniens voisin de Balata.

La onzième victime, âgée de 66 ans, est décédée dans la soirée des suites de l'inhalation de gaz lacrymogène, selon le ministère de la Santé palestinien. Au moins 82 personnes ont été hospitalisées pour des blessures par balles, dont certaines dans un état grave, a indiqué le ministère.

Sur Twitter, le ministre palestinien des Affaires civiles Hussein al-Cheikh a dénoncé un "acte criminel prémédité et barbare" et appelé la communauté internationale à "intervenir immédiatement".

TRT Français et agences