L'Espagne appelle Israël à se conformer à l'ordre de la CIJ de mettre fin à l'offensive sur Rafah / Photo: Reuters (Reuters)

"Les mesures provisoires de la CIJ, y compris la cessation de l’offensive israélienne à Rafah, sont contraignantes", a déclaré José Manuel Albares dans un message sur X avant d'ajouter, "nous exigeons sa mise en œuvre".

Vendredi, la Cour internationale de Justice a ordonné à Israël de cesser immédiatement ses attaques sur Rafah, de ne pas bloquer l'aide humanitaire et de permettre aux fonctionnaires de l'ONU d'entrer à Gaza pour enquêter sur ses crimes.

Dans sa déclaration, Albares a expliqué que "l'Espagne exige également un cessez-le-feu, la libération des otages et l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza".

"Les souffrances de la population de Gaza et la violence doivent cesser", a-t-il conclu.

Ses déclarations interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre l’Espagne et Israël.

En effet, la tension sur les relations bilatérales s’est accentuée, lorsque l'Espagne, ainsi que la Norvège et l'Irlande, ont annoncé qu'elles reconnaîtront la Palestine en tant qu'État à compter du 28 mai.

En réponse, Israël a annoncé la convocation des émissaires de l'Irlande, de la Norvège et de l'Espagne pour de "sévères réprimandes" suite à la décision des trois pays de reconnaître l’État palestinien.

Les autorités ont filmé les diplomates alors qu’ils regardaient des images de l'opération du 7 octobre. Suite à quoi, Albares a condamné cet acte, ajoutant que les gouvernements irlandais et norvégien partagent la même réaction.

De son côté, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, a annoncé, vendredi, qu'il "rompra le lien avec la représentation espagnole en Israël et empêchera le consulat espagnol à Jérusalem de fournir des services aux Palestiniens de Cisjordanie", suite aux déclarations de Yolanda Diaz, la deuxième vice-présidente d'Espagne qui a écrit : "La Palestine sera libre du fleuve à la mer".

Vendredi, Albares a déclaré à la chaîne de télévision RAC1 "qu'il ne savait pas comment Israël pourrait bloquer les services diplomatiques espagnols auprès des Palestiniens et qu'il devait suivre de près la situation".

En revanche, a-t-il ajouté, "si la déclaration de Katz devait être prise au pied de la lettre, l’Espagne prendrait des mesures diplomatiques en ce sens".

AA