Porte-parole de l’Unicef: "La situation à Gaza est encore pire que ce que j’imaginais" / Photo: AFP (AFP)

Le porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), James Elder, a déclaré qu'il était arrivé dans la bande de Gaza peu avant la trêve humanitaire temporaire conclue entre le mouvement de résistance islamique Hamas et Israël et constaté que la situation était encore pire qu'il ne l'avait imaginée.

Dans des déclarations accordées à Anadolu, James Elder a souligné avoir perçu ‘’des visages affectés par la destruction, le choc et le stress’’ dans la bande de Gaza, soumise à une guerre dévastatrice au cours de laquelle Israël a coupé tout approvisionnement en électricité, eau, nourriture et carburant à ce territoire.

Depuis le 7 octobre, Israël a déclaré la guerre au Hamas dans la bande de Gaza, qui a entraîné des destructions massives d'infrastructures et fait des dizaines de milliers de victimes civiles, en majorité des enfants et des femmes.

Le conflit a également provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent, selon des sources officielles palestinienne et onusienne.

James Elder a indiqué que les dégâts causés aux bâtiments et aux hôpitaux étaient ‘’extrêmement importants’’ et qu'un grand nombre de personnes ont été contraintes de se déplacer et de vivre dans des conditions difficiles.

‘’La situation est catastrophique, avec plus de 1,5 million de personnes déplacées, alors que les enfants devraient être à l’école ou apprendre un métier dans des écoles professionnelles’’, a-t-il souligné.

Et le porte-parole de l’Unicef d’ajouter : ’’Il y a actuellement 30 000 personnes ici (un camp de déplacés) et les femmes sont obligées d'attendre des heures pour faire leurs besoins en raison de la pénurie d’eau’’.

Le responsable de l'Onu a fait observer que l'accès au nord de la bande de Gaza reste très difficile, notant que le retour des personnes et les problèmes sécuritaires ralentissent également l'arrivée des convois [de secours].

‘’Les habitants de Gaza sont si généreux et dignes qu'ils ouvrent leurs portes à tout le monde. Les gens sont désormais sans-abri par ce temps froid et pluvieux. Un soutien plus important est nécessaire’’, a insisté James Elder, qui a évoqué, en outre, la nécessité de prolonger la trêve humanitaire pour permettre l’acheminement de toutes les aides vers ce territoire.

‘’Tout le monde, et plus encore les enfants, a besoin de repos. Il y a actuellement un million d'enfants qui souffrent d'une certaine forme de traumatisme et de stress qui affectent leur santé mentale. Les enfants de Gaza ne peuvent guérir lorsqu'ils se retrouvent loin de chez eux, dans des camps endurant le froid et sans accès à ce dont ils ont besoin’’, a expliqué le porte-parole de l’Unicef.

Il a souligné que la prolongation de la trêve humanitaire de deux jours supplémentaires, constitue une évolution positive et importante.

Une trêve de quatre jours entre les factions de la résistance palestinienne et Israël est entrée en vigueur officiellement vendredi 24 novembre à l’aube, après une médiation qatarie, égyptienne et américaine. Cette trêve humanitaire a été prolongée de 48 heures et prendra fin jeudi matin.

AA