Polémique sur les abayas à l’école:  Le CFCM hausse le ton / Photo: TRT Arabi (TRT Arabi)

"Nous sommes dans le droit de nous interroger sur l'autorité qui, dans notre République laïque, a décrété que l'abaya est un signe religieux musulman. Or, pour nous, ce vêtement n'en est pas un", a martelé l’institution qui craint que "l'écho médiatique qui leur est réservé soit disproportionné eu égard aux autres sujets plus graves comme notamment le harcèlement scolaire qui ne cesse de provoquer détresse et suicides".

Alors que les chaînes d’information en continu se sont emparées du sujet en prétendant que des centaines d’élèves musulmanes porteraient des abayas, le CFCM s’inquiète de cette "dénonciation d'atteintes à la laïcité au sein du milieu scolaire" alors même que le terme abaya est une "translittération française de l'arabe (abayah), qui se traduit littéralement par robe ou manteau, et est présenté à tort par certains comme un signe religieux musulman".

"Au sein du CFCM, nous tenons à réaffirmer que dans la tradition musulmane, que nous défendons, un vêtement quel qu'il soit n'est pas un signe religieux en soi. Il suffit de parcourir les pays à majorité musulmane pour se rendre compte que les citoyens de ces pays, de toutes confessions, ne sont pas distinguables par les vêtements qu'ils portent", poursuit l’organisation.

Depuis plusieurs semaines, la France est agitée par cette polémique concernant le port d’abayas que certains assimilent à un signe religieux et veulent interdire dans les établissements scolaires.

Invoquant la loi de 2004 qui interdit le port de signes religieux ostentatoires à l’école, ses détracteurs souhaitent que les élèves en abayas soient empêchées d’accéder à leurs cours.

AA