Polémique de l’abaya : l'État n'a pas à décider des vêtements religieux, conteste un député LFI

Polémique de l’abaya : l'État n'a pas à décider des vêtements religieux, conteste un député LFI

Le député de la France Insoumise, David Guiraud, a pointé du doigt "des polémiques médiatiques annuelles pour cracher sur les musulmans".
Polémique de l’abaya : l'État n'a pas à décider des vêtements religieux, conteste un député LFI / Photo: AFP (AFP)

"Il n’appartient pas à l’Etat de décréter ce qui est un vêtement religieux et ce qui ne l’est pas" a déclaré David Guiraud, député de la France Insoumise (LFI), lors d’ une émission de la chaîne d’information française BFMTV concernant le port de l’abaya (une robe traditionnelle moyen-orientale adoptée par de jeunes musulmanes en France)

"Je pense qu’il y a des permanences dans notre pays, depuis quelques années, […] dès qu’il fait plus de 25 degrés, on parle des musulmans" a-t-il ajouté.

Dans un tweet, publié après l’émission, Guiraud a accompagné une séquence vidéo de son échange avec un “prétendu spécialiste“ de la question dans lequel le député a écrit : "L’été arrive, c’est le moment des polémiques médiatiques annuelles pour cracher sur les musulmans, cette fois-ci sur les abaya. Séquence type : inviter à la télé un militant en le faisant passer pour un spécialiste. Manque de chance pour lui : il se fait griller en direct".

Lors d’un débat avec le député, le “spécialiste“ en question, farouchement opposé au port de l'abaya, a déclaré être un militant de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme).

La question du port de l’abaya fait polémique en France depuis que le ministre de l'Education nationale, M. Pap Ndiaye, a réuni tous les recteurs d'académie, dans la journée du mardi 6 juin, pour discuter du port de l'abaya dans les établissements scolaires.

Alors que le port de cet habit traditionnel n'est pas interdit par la loi française, son assimilation à une tenue religieuse musulmane crée aussitôt la polémique en France, dans la mesure où ce vêtement (qui serait propre exclusivement aux musulmanes selon les médias et certaines personnalités politiques) pourrait transgresser la loi du 15 mars 2004 interdisant le port de vêtements ou de signes religieux à l'école.

AA