Naledi Pondor,  la ministre sud-africaine des Affaires étrangères / Photo: AA (AA)

S'adressant aux journalistes, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Nalendi Pandor a déclaré qu'elle avait évoqué la question avec le ministre de la Police, Bheki Cele.

"J'ai parlé au ministre Cele à cause des différents messages que je reçois et j'ai senti qu'il valait mieux que nous ayons une sécurité supplémentaire", a-t-elle fait savoir, ajoutant qu'elle était plus inquiète pour sa famille, car dans certaines menaces sur les réseaux sociaux, ses enfants étaient mentionnés.

Selon Pandor, les services de renseignement israéliens utilisent des menaces pour intimider ceux qui s’opposent à l’oppression.

"Les peuples du monde et de Palestine n’ont pas reculé lorsque l’État d’apartheid (en Afrique du Sud) était à son paroxysme. Ils étaient à nos côtés dans le mouvement de libération. Nous ne pouvons donc pas rester en retrait maintenant", a-t-elle réitéré. Et de poursuivre : "Nous devons être aux côtés des Palestiniens et l’une des choses que nous ne devons pas tolérer est le manque de courage".

Ce n'est pas la première fois que Pandor évoque des menaces contre elle et sa famille.

Le mois dernier, elle a déclaré lors d'une conférence de presse, tenue dans son bureau de Pretoria, la capitale administrative, avoir reçu des intimidations et que certains l'avaient traitée de membre du groupe terroriste Daech et du mouvement palestinien Hamas.

En réponse à un recours pour génocide introduit contre Israël par l’Afrique du Sud, en décembre 2023, en vertu de la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide, la Cour internationale de justice (CIJ) a rendu, le mois dernier, un arrêt indiquant des mesures conservatoires et enjoignant Israël à cesser ses exactions, mais la plupart des observateurs internationaux estiment que cet arrêt n'a pas été respecté.

L’article 94 de la Charte des Nations unies dispose que si une partie à un litige ne satisfait pas aux obligations qui lui incombent en vertu d'un arrêt rendu par la Cour, l'autre partie peut recourir au Conseil de sécurité. Celui-ci, s'il le juge nécessaire, peut, dès lors, faire des recommandations ou décider des mesures à prendre pour faire exécuter l'arrêt.

Rappelons qu’Israël mène une offensive meurtrière contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre, tuant au moins 27 947 Palestiniens et blessant 67 459 autres, selon le ministère de la Santé à Gaza.

L'offensive israélienne a provoqué le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, confrontée à de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.

TRT Français et agences